Des habitants du quartier Ibn Sina, ex-Victor Hugo, soutenus par les représentants du mouvement associatif, viennent de lancer un appel pressant au wali d'Oran pour faire accélérer le processus de délocalisation du dépôt de Naftal de carburant, lubrifiants, pneumatiques et autres produits inflammables, situé en plein quartier. Des représentants des habitants, qui se sont déplacés au siège de notre rédaction, indiquent qu'une lettre accompagnée d'une pétition signée par les habitants sera adressée incessamment au premier responsable de la wilaya. Nos interlocuteurs affirment qu'ils ont accueilli avec satisfaction la décision prise par les responsables concernés il y a plus d'un mois, de délocaliser ce dépôt vers un site éloigné de l'agglomération urbaine. « Après avoir attendu plusieurs années, nous avons enfin été informés de la délocalisation officielle de ce dépôt vers la zone d'activités de Béthioua. Un véritable soulagement pour des centaines de familles qui n'ont pas cessé d'interpeller les responsables concernés. Néanmoins, depuis l'annonce de cette nouvelle, nous n'avons rien vu venir », assurent nos interlocuteurs. Nos sources signalent que le wali avait, en outre, annoncé que l'assiette récupérée sera utilisée pour la projection d'équipements d'utilité publique. Il est à souligner que la procédure de délocalisation entre dans le cadre d'un plan national de délocalisation des unités industrielles polluantes implantées à l'intérieur du tissu urbain. Outre la délocalisation des unités industrielles, une étude a été lancée pour la délocalisation des points de vente situés au centre-ville et relevant des filiales de Sonatrach. Outre le dépôt de Naftal, les habitants de Ibn Sina ont tenu à rappeler le danger que représente le stockage, depuis maintenant plus de quatre années, d'une centaine de fûts contenant des produits phytosanitaires périmés, au niveau des entrepôts d'Asmidal, situés eux aussi à l'intérieur du quartier. «Ces produits nocifs constituent un réel danger pour les habitants, nous attendons toujours leur délocalisation», concluent le représentant des habitants de Victor Hugo.