Une foule nombreuse a accompagné Abdou Etchiali, ancien cadre de l'éducation, à sa dernière demeure, au cimetière Sidi Senouci, après la première d'El-Asr, à partir de la Grande-Mosquée, le dimanche 25.01.2009. Abdou, né le 17.11.1936, a eu un parcours très riche depuis son enfance à Qoran El-Kebir, à l'école de la Gare (actuellement Ben Badis), à la Médersa franco-musulmane. Il a fait partie du réseau de fidaiyine de 1956 qui ont réalisé la bataille de Tlemcen avec les grenades quotidiennes qui ont énervé le général Bertran, le commissaire Bourge et le limier Salinas. Mansour Benachenhou, ancien officier de l'ALN, directeur d'école primaire en retraite, me confiera, sous les cyprès séculaires du cimetière Sidi Senoussi, pendant l'enterrement de Abdou : «Mon frère Abdou a fait partie du commando (fida'i) formé de Dib Djamel (que Dieu ait son âme), Radja, Djamel Ould Abbas (actuellement ministre de la Solidarité), Abdelali, etc. Arrêté en 1957, Abdou Etchiali a fait la prison d'El-Kasba de Tlemcen, la prison d'Oran et celle de Chlef (ex-Orléansville). Le trio formé de Dib Djamel, Radja et feu Abdou Etchiali s'est évadé de la prison de Chlef pour rejoindre le maquis de cette région. Mais ils ont été arrêtés, sauf Radja qui a pu échapper aux bourreaux du système colonial qui les ont poursuivis». Après sa sortie de prison d'El-Asnam en 1962 (Chlef), notre regretté Abdou Etchiali s'est remis aux études et a décroché sa licence d'arabe, ce qui lui a permis de gravir tous les échelons de l'enseignement. Professeur, surveillant général au lycée Emir Abdelkader (ex-Bugeaud), au lycée de Ben Aknoun, puis proviseur du lycée Allal Mohamed de Dar El-Beida d'Oran, puis toujours chef d'établissement de plusieurs lycées à Alger, dont celui d'El-Mouradia, celui d'El-Madania (Clos Salambier), pour terminer comme directeur central au ministère de l'Education nationale, au service des équipements et moyens pédagogiques.