L'ensemble des services de la commune risquent d'être paralysés par un débrayage, au début du mois prochain, si d'ici là, une solution n'est pas trouvée aux doléances des travailleurs communaux. Les syndicalistes de la commune réaffirment que les portes du dialogue restent ouvertes jusqu'au 02 mars, date de la tenue d'une session extraordinaire de l'Assemblée générale des syndicalistes de la commune qui décidera des suites à donner à la décision du bureau de coordination syndical, qui vient de trancher en faveur de la grève. En effet, dans la matinée d'hier, le bureau de coordination du conseil syndical des travailleurs de la commune s'est réuni, pour trancher sur le préavis de grève déposé mardi dernier par la section syndicale de la division de l'Hygiène et de l'Assainissement (DHA), apprend-on auprès du chargé de l'organique au sein du conseil syndical. Ce conclave des syndicalistes, affirme notre source, a révélé que la majeure partie des services et divisions vivent des situations similaires à celles des travailleurs de la DHA. « Lors de leurs interventions, les membres du bureau ont soulevé de nombreux problèmes qui entravent l'exercice de leur mission. Il n'y a pas que la DHA, pratiquement tous les services sont confrontés à d'épineux problèmes », affirme notre interlocuteur. Ce dernier souligne, par ailleurs, que le préavis de grève a été adopté par les membres du bureau, et qu'il ne concernera pas uniquement les travailleurs de la DHA mais les quelque 7.000 travailleurs représentants tous les services. « La décision du bureau exécutif sera soumise à l'Assemblée générale lors d'une réunion extraordinaire le 02 mars prochain, et c'est l'assemblée qui tranchera définitivement sur la tenue ou non de la grève », affirme le chargé de l'organique. Notre source a tenu au passage à réaffirmer que le syndicat privilégie le dialogue. « Pour preuve, nous allons adresser cet après-midi, une correspondance au président de l'APC pour la tenue d'une réunion avec les membres du bureau de coordination », assure le même responsable syndical. Samedi, le secrétaire général du conseil syndical, M.Mentfakh, qui avait annoncé la tenue de la réunion du bureau de coordination avait souligné, que même en cas de son approbation par les membres du bureau, le débrayage n'aura lieu qu'après la visite du président de la République. Pour lever toute équivoque, notre interlocuteur avait réitéré les déclarations faites précédemment par des responsables syndicaux à savoir que l'action de protestation des travailleurs est purement syndicaliste. Mardi dernier, les travailleurs de la DHA avaient déposé un préavis de grève auprès du conseil syndical communal. « En cette période, où l'Algérie se prépare à une échéance électorale, nous privilégions le dialogue et nous espérons que les responsables de la commune en fassent de même et prennent en charge les revendications légitimes des travailleurs », avait indiqué le porte-parole du syndicat. Ce dernier précise que la durée de la grève, si elle venait à être adoptée, sera fixée par le conseil syndical. Ce dépôt du préavis de grève a été décidé au lendemain d'une demi-journée de protestation des travailleurs de la DHA, au niveau du siège de la division, pour dénoncer ce qu'ils qualifient de « décisions unilatérales » du délégué à la DHA. Le porte-parole du conseil syndical avait indiqué que le recours à la protestation intervenait suite à la décision prise par le délégué d'opérer un changement à la tête de la division, à savoir la nomination d'un nouveau directeur. Le même syndicaliste a signalé qu'un programme d'action a été mis en oeuvre par le directeur et ses fruits commencent à apparaître sur le terrain, et qu'il ne voyait pas quelles sont les raisons qui sont derrière une telle décision. « Les 1.400 travailleurs de la division, tout comme leurs représentants syndicaux, contestent cette décision », avait affirmé le même interlocuteur. De son côté, le chargé de l'organique au sein du conseil syndical, avait affirmé que le syndicat est totalement marginalisé et n'est à aucun moment consulté quand il s'agit de décisions importantes qui concernent les travailleurs de la commune. « Si une telle situation perdure, la protestation pourrait faire tache d'huile au niveau des autres divisions. Sur ce point précis, le syndicat décline sa responsabilité en cas d'autres actions de protestation », indique le même syndicaliste.