La question sera débattue au niveau des conseils de wilaya avant d'être tranchée définitivement lors d'une nouvelle réunion de l'instance nationale prévue le week-end prochain. Le conseil national du syndicat des communaux s'est réuni ces deux derniers jours pour évaluer la dernière action de protestation et décider de la suite à donner à la bataille syndicale engagée depuis quelques mois. La réussite du débrayage des 26, 27 et 28 avril dernier incite cette formation affiliée au Snapap à battre le fer tant qu'il est chaud et mettre à profit la mobilisation des travailleurs. Mis à part les APC des grandes communes de la capitale, la grande majorité sur le territoire du pays a été bloquée pendant ces trois jours de grève. Une action que le syndicat du secteur envisageait, initialement, de reconduire chaque mois jusqu'à satisfaction de la plate-forme de revendications. Mais il semblerait que cette action de protestation ne fait pas l'unanimité au sein du conseil national des communaux qui s'est tenu dans une ambiance houleuse vu les différentes positions et propositions formulées par les syndicalistes. Les débats engagés lors de la réunion ont permis d'aplanir les divergences et de parvenir à un consensus en retenant deux principales propositions : la reconduction de trois jours de grève à compter du 30 mai prochain, prendre part au débrayage dans la Fonction publique auquel a appelé le Snapap le 16 juin prochain. Les syndicalistes ont achevé leur réunion, tenue à la Maison des syndicats autonomes, en se donnant rendez-vous le week-end prochain pour trancher définitivement la question de la prochaine action de protestation parmi les deux propositions retenues par le conseil. D'ici là les différentes sections syndicales auront tenu leurs conseils au niveau des wilayas et trouvé la meilleure action à entreprendre. Le succès du débrayage du mois d'avril pousserait logiquement les syndicalistes à opter pour la reconduction de cette action mais “nous ne voulons pas pénaliser le citoyen et user les travailleurs”, nous dit le porte-parole du syndicat. Ceci sans oublier, regrette Ali Yahia, les ponctions sur salaire pour les journées de grève qui risquent de toucher les travailleurs qui n'arrivent pas à joindre les deux bouts avec une paie intégrale. “Cependant, si la base opte pour la grève, nous allons répondre favorablement”, précise Ali Yahia. Et d'ajouter : “Quelle que soit l'option choisie par les conseils de wilaya, le syndicat des communaux prendra part à la grève générale de la Fonction publique prévue par le Snapap le 16 juin prochain.” Pour rappel, le Conseil national du secteur des communaux a rejoint la fronde sociale au mois de mars dernier. Ses revendications consistent en l'amélioration des conditions socioprofessionnelles des travailleurs qui passe par la revalorisation du point indiciaire afin de garantir un salaire de base digne qui permettra aux travailleurs de faire face à la cherté de la vie, la promulgation du régime indemnitaire, l'abrogation de l'article 87 bis de la loi 90 11, le maintien de la retraite sans condition d'âge, l'intégration des contractuels, le respect des libertés syndicales et le droit de grève.