Le dossier des statuts particuliers des travailleurs du secteur de l'Education nationale est remis sur la table. Jeudi, le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, a révélé que le dossier sera ouvert après l'élection présidentielle en vue d'en élaborer les dernières moutures après l'adoption par le gouvernement du statut du secteur. L'annonce a été faite en marge d'une journée d'études sur «la citoyenneté» organisée au lycée Hassiba Ben Bouali. Le ministre a affirmé que «le secteur de l'Education soutiendra les différents partenaires sociaux en toutes circonstances», rappelant que le régime indemnitaire relatif aux travailleurs du secteur fera l'objet d'examen après l'adoption par le gouvernement du statut du secteur de l'Education. Il a soutenu que les propositions et enrichissements apportés par les différents syndicats «seront pris en compte». A cet effet, des rencontres seront programmées entre les syndicats et le ministère de tutelle. Il y a lieu de noter que la promulgation des statuts particuliers du personnel de l'Education nationale demeure l'une des principales revendications des syndicats autonomes. Les organisations syndicales réclament également la promulgation du régime indemnitaire dans les meilleurs délais et son application avec effet rétroactif à compter du 1er janvier 2008. L'autre revendication des organisations syndicales est la revalorisation du point indiciaire. A rappeler que le statut particulier des fonctionnaires appartenant aux corps spécifiques de l'Education nationale avait été publié dans le Journal officiel. La publication de ce statut particulier, fin octobre dernier, avait laissé place rapidement à l'insatisfaction des uns et à la déception des autres. Pour les syndicats autonomes, le statut particulier des corps spécifiques avait omis « l'essentiel des revendications » des travailleurs. Le premier reproche fait à ce statut particulier est la déclassification de certains corps du secteur et en particulier les adjoints de l'éducation qui ont dégringolé de la catégorie 11 à la 7, avec en outre la suppression du poste de surveillant général qui autorisait auparavant cette frange à grimper dans les échelons pour atteindre des postes de direction des établissements scolaires. Le poste de surveillant général a été remplacé par le poste d'adjoint principal de l'éducation (catégorie 8), avec la restriction de la promotion à des grades supérieurs aux seuls détenteurs d'une licence de l'enseignement supérieur ou titre équivalent. En attendant le futur statut particulier, les syndicats autonomes semblent opter désormais pour le «wait and see».