Les statuts particuliers des travailleurs de l'éducation nationale et leur nouveau régime indemnitaire ne seront effectifs qu'après la présidentielle d'avril 2009. Les enseignants et autres fonctionnaires de l'éducation sont priés de patienter au moins deux mois supplémentaires. « Le dossier des statuts particuliers des travailleurs du secteur de l'éducation sera ouvert après l'élection présidentielle, en vue d'en élaborer les dernières moutures après l'adoption par le gouvernement du statut du secteur », affirme le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid. Intervenant en marge d'une journée d'étude sur « la citoyenneté », organisée jeudi dernier au lycée Hassiba Ben Bouali d'Alger, le ministre renvoie également à l'après-élection l'examen du nouveau régime indemnitaire des travailleurs de son secteur. « Les propositions et enrichissements apportés par les différents syndicats seront pris en compte », rappelle-t-il, en annonçant l'organisation d'une série de rencontres à cet effet. Le ministre ne donne aucune explication sur les retards accumulés dans la préparation de ces statuts particuliers qui devront servir de base pour la mise en place du nouveau régime indemnitaire. C'était, pourtant, l'une des préoccupations majeures des syndicats autonomes du secteur. En octobre 2008, le porte-parole de la coordination des syndicats autonomes de la Fonction publique, Meziane Mériane, s'était interrogé sur les raisons du silence de la tutelle sur la question des statuts particuliers. Le statut particulier de l'éducation, selon lui, est loin de répondre aux attentes et espoirs des milliers de fonctionnaires du secteur. Pour lui, la grille des salaires publiée avant la promulgation dudit texte est aussi « un leurre ». Les organisations syndicales, représentant les travailleurs du secteur de l'éducation, avaient également insisté sur l'examen de leur régime indemnitaire, sans attendre la finalisation de tous les statuts particuliers de la Fonction publique, comme l'a décidé le gouvernement. Constatant l'entêtement du gouvernement, les syndicats font une concession et demandent que le nouveau régime indemnitaire soit appliqué avec effet rétroactif. Ce qui n'est pas prévu par le gouvernement occupé, pour le moment, par la préparation des élections et qui veut engager toutes les organisations dans sa campagne de lutte contre le spectre de l'abstention. Dans ce sens, il semble avoir déjà obtenu l'aval de trois organisations très proches du ministère de l'Education. Il s'agit du SATEF, du SNAPAP (version Felfoul) et du SATEF. Dans un communiqué, rendu public hier, les trois syndicats s'engagent à s'investir dans la campagne pour inciter les travailleurs de l'éducation à aller voter.