La forêt centenaire de pins d'Alep, véritable poumon de la ville de Taza, se consume à petit feu au visage et sous des yeux passifs ou impuissants des habitants, depuis belle lurette, dont les jeunes et parmi eux plusieurs universitaires diplômés dans le domaine qui ne demandent qu'à offrir leur savoir et leurs services au profit de l'environnement, des loisirs et de l'attraction pour valoriser ce panorama féerique abandonné. Voici comment procèdent les braconniers et les déboiseurs sauvages. Ils brûlent arbre après arbre à des périodes très rapprochées pour utiliser le bois au chauffage et les espaces dégarnis au pacage, lorsque les forestiers s'absentent ou rejoignent leurs bureaux dans une autre daïra. Cette méthode diabolique a fait disparaître presque totalement le chêne, impunément voire par peur des individus ! Par ailleurs, la célèbre pépinière communale a également disparu pour servir d'assiette à des constructions utilisant le prétexte de la rareté de l'eau d'irrigation alors que des millions de m3 d'eau se perdent dans la nature. Cette pépinière a été évoquée au sénatus consulte, cadastrée en 1887, photographiée aux années vingt du siècle précédent et a fourni plusieurs régions du pays. Qui est ami de l'arbre ?