Au moment à travers le monde, on célèbre la Journée de l'arbre, la forêt des Planteurs qui domine le sud de Mohammadia, continue de se dégrader, ceci, au grand dam des nostalgiques de ces lieux paradisiaques qui faisaient la fierté de la région, il y a de cela quelques années. En effet, d'une superficie de 30 hectares constituée de pins d'Alep et de cyprès, cette magnifique foret à toujours été un endroit privilégié pour les familles qui viennent périodiquement pour respirer un air frais et s'oxygéner sous les arbres et au milieu d'une dense végétation. Un plaisir qui, hélas n'a pas résisté à la bêtise humaine qui est à l'origine de mise à mort de cette foret qui se consume à petit feu au point où sa plus grande partie a disparu. C'est ainsi, qu'avec l'avance du cimetière de Sidi Abdelkader qui envahit quotidiennement le foret, faute d'un autre terrain approprié pour suppléer ce cimetière déjà saturé, c'est le béton qui se met de la partie pour squatter de grands espaces où se s'érigent des constructions illicites. Pour cela, certains de ces auto-constructeurs de fortune n'hésitent pas à couper les arbres qui recouvrent le versant sud de ce massif forestier. Certes les responsables locaux interviennent de temps en temps pour éradiquer ce phénomène, mais sans résultat tangible sur le terrain, ces constructions repoussant de nouveau et ce à la faveur des week-ends et de la nuit. D'où la nécessité d'une surveillance permanente de ces lieux. Une action qui n'est pas prête d'être réalisée sur le terrain, les services des Forets et de l‘APC se rejetant la responsabilité de la gestion de cette foret. Ce qui a favorisé ces dépassements et la dégradation de ces lieux devenue également un pâturage pour les troupeaux de chèvres et les autres espèces d'animaux qui ont fait de cet endroit leurs lieux de villégiature venant pour chercher leur pitance sans se gêner pour piétiner les tombes des morts, et pour couronner le tout, voila que certains énergumènes viennent jeter de temps les déchets de construction. Une situation incitée par l'absence d'une clôture susceptible d'assurer une protection efficace. C'est du moins les vœux des habitants de la Ville des oranges, à travers l'appel qu'ils lancent aux responsables locaux et au Chef de daïra pour qu'ils s'impliquent pour le sauvetage de cette forêt. Un appel au quel se joint également le président de l'association Habra pour la protection de l'environnement, indiquant que cette végétation participe en grande partie à l'équilibre écologique de la région au moment où on assiste a la dégradation de l'environnement et la réduction de la couche d'ozone a-t-il ajouté.