Après l'organisation controversée de certaines élections fédérales - au point où Hamid Oussedik, président de la Commission d'observation des dites élections, excédé par les multiples dépassements qu'on voulait lui faire couvrir, rendit le tablier avec dignité -, voilà que s'annonce l'acte ultime que certains veulent perpétrer avec le soutien de courtisans bien en chambre. Le but final de toutes les manoeuvres fédérales n'était rien moins que la mise à mort du président du Comité olympique algérien, hors de portée de textes signés à l'époque, en total décalage avec l'esprit fair-play et la culture olympique. Car, par-delà le sort de Mustapha Berraf, c'est l'olympisme que l'on va atteindre, sans se rendre compte que, comme pour les droits de l'homme, tous les discours sur leur spécificité ne font que renforcer leur universalité. Le tir croisé que l'on essaie de commettre contre l'olympisme sur la terre d'Algérie, loin de le diminuer, ne fera que le conforter. Les nouveaux présidents de fédération, au lieu de se mettre à l'œuvre et préparer les Jeux Méditerranéens qui vont se tenir au mois de juin à Pescara, sont harcelés et conviés à des manœuvres indignes, tant du mouvement sportif national, de la philosophie olympique et encore moins de la raison d'Etat. Des libelles tendancieux, rédigés à l'instigation de commis de l'ombre qui, au lieu de rassembler, divisent un MSN où ils ne font que passer, circulent pour récolter les signatures de présidents de fédération dont on veut abuser la bonne foi. La bronca est menée par le président d'une fédération, non encore reconnue officiellement comme membre du COA. C'est dire combien les valeurs, principes et dispositions édictés par la Charte olympique, seul texte fondamental en la matière, sont foulés aux pieds. Alors que l'Assemblée générale du COA s'est déjà tenue conformément à ce texte et aux statuts du COA, voilà que l'on veut provoquer une Assemblée générale extraordinaire, en dehors de toute légitimité et légalité, en confiant le soin de son organisation à quelqu'un qu'aucun texte n'habilite pour ce faire. Convoquer une Assemblée générale extraordinaire est de la seule prérogative du président du COA ou des deux tiers des membres de son assemblée générale. Vouloir passer outre les dispositions des statuts du COA, c'est perpétrer un véritable putsch contre l'olympisme. Au lieu de faire de la prochaine Assemblée générale élective un lieu de rassemblement de la famille olympique, et du sport un espace de paix, de concorde et de saine réconciliation, voilà que certains nervis, se drapant dans la toge de « doyens », battent les tambours de la « guerre » pour arracher le scalp de Mustapha Berraf. La sagesse aurait commandé que ces « doyens » mettent leur expérience et leur subtilité au service de l'union des forces, aujourd'hui si dispersées, au lieu d'attiser les feux de la fitna et de la division. Tout cela est bien indigne du Mouvement sportif algérien. Et bien éloigné des attentes de la jeunesse algérienne, attentive à la valeur de l'exemple, et à laquelle il n'est offert que luttes intestines de bas étage, tripatouillages et magouilles en tous genres, propres à faire fuir nos jeunes sans rémission. A telle enseigne qu'il faut dire halte aux faux prophètes et aux prédateurs. Ne tirez pas sur l'olympisme ! Car, quoi que vous fassiez, l'Olympe est bien au-dessus des bas calculs du monde des putschistes ! ------------------------------------------------------------------------ *Ancien président du Comité olympique algérien