Le président de la Commision des observateurs indépendante revient sur son entrevue avec le président du COA. J'ai pris connaissance, avec étonnement, de l'article paru dans l'édition du 27 décembre 2008 de votre quotidien, sous le titre A.G ordinaire et élective le 9 janvier. Faisant référence à ma rencontre, le 20-11-08, avec le président du COA en ma qualité de président de la Commission des observateurs indépendante, votre journaliste à émaillé son article de quelques affirmations me concernant sans citer sa source ou avoir procédé à un quelconque recoupement de ses informations. A cet effet, je tiens à rappeler, pour ceux qui feignent de l'oublier, que cette entrevue s'est déroulée dans un contexte de très vive tension au sein du Mouvement sportif national suscité, notamment par la convocation des AGO et AGE du COA pour le 4 décembre 2008 alors que le processus de renouvellement des structures fédérales n'était même pas entamé. Cette situation inédite dans les annales du sport et de l'olympisme algérien, depuis l'indépendance, faisait craindre le pire pour la cohésion du MSN et exposait les instances sportives à une implosion et au discrédit tant au niveau national qu'international. Ces menaces qui pesaient et qui pèsent toujours sur le sport national me paraissaient et me paraissent toujours amplement suffisantes pour motiver mon déplacement et mon entrevue avec le président du COA. Après un large tour d'horizon et une large convergence de vue sur la nécessité d'asseoir un climat serein pour permettre un débat constructif et confiant, loin de toutes considérations personnelles; la rencontre s'est soldée par la diffusion d'un communiqué signé par le président du COA, et à la rédaction duquel j'ai largement contribué. Je n'ai, pour ma part, et en tant que président de la Commission des observateurs indépendante à aucun moment donné «l'assurance que le décret avait des chances d'être sinon gelé, du moins amendé au niveau des points qui posaient problème» pour la simple raison que je n'avais et que je n'ai aucune qualité pour le faire. Nous avons accepté, mes collègues membres de la Commission et moi-même, cette mission en parfaite connaissance de la situation et des effets induits par le décret 05-405 et pour lesquels des propositions visant à ramener la sérénité et la confiance ont été faites aux pouvoirs publics. Comme j'ai eu à l'expliquer au président du COA, le 20-11-08, vouloir organiser les élections du Comité olympique avant celles des fédérations, c'est accepter de le vider de toute son essence et de le couper de sa principale raison d'être, à savoir l'émanation des fédérations. C'est là un grave problème d'éthique très difficilement justifiable. La situation actuelle du sport national ne peut durer plus longtemps. Elle requiert l'attention et le concours sans exclusion de toutes les parties, tant au niveau de la réflexion que de l'action. C'est à cette condition que les défis de l'heure seront affrontés avec clairvoyance et détermination. La refondation et la rénovation du sport doivent constituer en dernier ressort, une opération de réappropriation du sport par tous les acteurs de la scène sportive et une oeuvre de réhabilitation du sport vis-à-vis de lui-même et de l'opinion publique. Une évolution des mentalités, des structures et des méthodes de travail s'imposent et le plus rapidement serait le mieux, pour ne pas trop se laisser distancer sur le plan régional et international. (*) Président de la Commission des observateurs indépendante.