Pas moins de cinquante-neuf (59) candidats à l'émigration clandestine ont été interceptés, lundi, au large d'Oran et de Ghazaouet (Tlemcen). En effet, c'est vers 5 heures du matin que deux embarcations à bord desquels se trouvaient 45 harraga ont été repérées à quelques miles au large d'Oran par l'unité «Saher 347» des garde-côtes. Agés entre 25 et 27 ans, ces jeunes candidats à l'émigration clandestine, divisés en deux groupes, ont quitté le territoire national à partir de la plage de Cap Falcon (daïra d'Aïn El-Turck) à bord de deux embarcations «zodiac», selon les gardes-côtes. Arrêtés, ils ont été reconduits vers le port d'Oran. Trois personnes parmi les harraga se trouvaient dans un mauvais état de santé. Par ailleurs, durant la même matinée, un autre groupe composé de quatorze harraga a été arrêté à 5 miles au large de Ghazaouet (Tlemcen). Ces derniers ont tenté de rejoindre l'autre rive de la Méditerranée à bord d'une embarcation de pêche. Malgré la décision des autorités de sanctionner l'émigration clandestine en instaurant un délit de «sortie illégale du territoire national», les candidats à l'exil continuent de faire la fortune des passeurs, encouragés par les récits colportés de bouche à oreille de ceux qui ont réussi la traversée. La semaine écoulée, dix-huit (18) candidats à l émigration clandestine, dont trois (3) mineurs, ont été interceptés à 24 miles environ au large d'Annaba, rappellet-on. Ces émigrants clandestins qui avaient embarqué, la veille au soir, dans une embarcation de fabrication traditionnelle sur la plage de Draouche, dans la commune de Chatt (El-Tarf), ont dérivé toute la nuit, ne pouvant avancer en raison de la hauteur des vagues. Les jeunes personnes interceptées saines et sauves, âgées de 17 à 31 ans, ont été présentées, mardi, devant le procureur de la République près le tribunal de Annaba. Il est à signaler que les nouveaux amendements du code pénal prévoient une peine d'emprisonnement de 2 à 6 mois et une amende de 20.000 à 60.000 DA ou l'une de ces deux peines à l'encontre de tout Algérien ou étranger résidant qui quitte le territoire national d'une façon illicite. Le projet de texte considère l'émigration clandestine comme étant le passage par un poste frontalier terrestre, maritime ou aérien en utilisant des documents falsifiés ou en usurpant l'identité d'autrui ou tout autre moyen frauduleux, à l'effet de se soustraire à la présentation de documents officiels requis ou à l'accomplissement de la procédure exigée par les lois et règlements en vigueur. Conformément au projet de loi, la même peine est applicable à toute personne qui quitte le territoire national en empruntant des lieux de passage autres que les postes frontaliers.