L'affaire des permis scannés continue à lever le voile sur les agissements de réseaux spécialisés dans le domaine du faux et de l'usage de faux. Cinq personnes impliquées dans cette affaire viennent d'être arrêtées par les éléments de la brigade de gendarmerie de l'USTO. Des faux permis scannés ont été également saisis, a-t-on appris hier de sources judiciaires. L'affaire a éclaté lorsque les éléments de la brigade ont intercepté, au cours d'un barrage routier dressé à la sortie de l'USTO et en l'espace de quelques heures, deux véhicules dont les chauffeurs étaient en possession de faux permis scannés. Parmi les mis en cause, un ressortissant algérien établi à l'étranger. D'autre part, les investigations ont révélé que les deux mis en cause avaient acheté leurs permis auprès de tierces personnes pour des montants de 25.000 dinars chacun. Poussant plus loin leurs recherches, les gendarmes parviennent à identifier trois autres personnes employées comme intermédiaires et habitant le quartier de Gambetta. Ces derniers ont avoué les faits retenus contre eux, ont précisé les mêmes sources. Par ailleurs, l'expertise effectuée par le laboratoire scientifique a confirmé que les permis étaient scannés. Le procédé adopté est de reproduire un permis vierge sur lequel est apposée l'identité et la photo de l'intéressé, contre des sommes variant entre 25.000 et 30.000 dinars. En effet, cette affaire, qui relance de nouveau le phénomène de la falsification des permis de conduire, des cartes grises et autres documents administratifs, renseigne sur le mode opératoire de ces réseaux aux larges ramifications. Selon nos sources, ces permis ont été reproduits par le groupe d'informaticiens arrêtés en 2007 à Canastel et incarcérés depuis. Pour rappel, les gendarmes avaient saisi un lot de 400 permis vierges et un important lot d'équipements servant à la reproduction illégale de documents. Par ailleurs, depuis le lancement de la campagne de traque des trafiquants de véhicules, pas moins de 120 permis scannés ont été saisis par la seule brigade de l'USTO, indique-t-on.