Dans une correspondance adressée au P/APC de la ville de Miliana, au wali et même au ministre de l'Intérieur, signée par 38 riverains du Bd Bab El-Gharbi, les pétitionnaires demandent aux autorités compétentes de trouver une solution au marché de légumes qui se tient sur tout le boulevard quotidiennement, tous les jours que Dieu fait depuis des années, marché qui, déclarent-ils, leur cause de nombreuses nuisances. En effet, chaque matin des dizaines de véhicules utilitaires occupent sur chaque côté le boulevard et perturbent la circulation avec les étalages des fruits et légumes et surtout en cette période estivale avec la vente des pastèques, melons et autres fruits, légumes et figues de Barbarie. Aussi des nuisances comme en tous lieux pareils, le marché génère bruits, ordures, moustiques dont, selon les contestataires, ils souffrent, sans compter la difficulté de circulation pour les piétons poussés à concurrencer les automobilistes sur la chaussée elle-même, les trottoirs étant encombrés par les marchandises étalées à même le sol. Les commerçants ayant boutiques sur ce boulevard eux aussi pâtissent d'une certaine concurrence puisque certains tenants de ce commerce informel vont jusqu'à exposer leurs marchandises devant les commerces et, nous dit-on, ils vont jusqu'à accrocher des effets aux barreaudages des balcons des rez-de-chaussée. Les pétitionnaires s'interrogent comment un boulevard aussi beau, aussi grand dans la ville des platanes soit livré au marché informel, portant aussi atteinte à l'étiquette de la ville de Miliana, ville d'arts et d'Histoire, mais aussi une ville de villégiature. Les pétitionnaires déclarent que ce n'est pas la première fois que des démarches sont tentées pour trouver une solution à ce problème. On rappelle que ces commerçants ont occupé le boulevard après qu'ils eurent été délogés de la place qu'ils occupaient, une place se trouvant derrière les HBM, mais qui a été cédée à l'agence foncière pour la construction de logements et ce depuis près d'une dizaine d'années. Cette place a été certes clôturée, des fosses ont été creusées, puis, depuis, rien. Pour en savoir plus, nous nous sommes rapprochés de l'APC de Miliana. L'élu qui nous a reçus a été on ne peut plus clair: «Miliana ne dispose pas d'assiette pour la réalisation d'un marché... nous ne pouvons rien faire pour l'instant» et d'ajouter: «d'ailleurs le mois de Ramadhan va arriver bientôt et tout le boulevard sera réservé uniquement aux piétons et donc aux commerçants comme chaque année». Des représentants de ces commerçants ayant eu vent de la pétition se sont rendus samedi dans la matinée aux services concernés et ont demandé eux aussi que dans le cas où ils seraient délogés, l'APC réfléchisse à trouver une autre place pour qu'ils puissent continuer à exercer leur activité, activité qui, il faut l'admettre, fait vivre, quoi qu'on en dise, des centaines de familles de Miliana et de sa région. Une situation inextricable mais qui ne peut durer. Les responsables locaux doivent trouver la bonne solution, celle qui fera que toutes les parties soient satisfaites: commerçants, riverains, automobilistes, piétons et habitants.