Pas moins de 30% du marché local en fruits et légumes sont approvisionnés par les halles centrales, alors que le reste, soit 70%, est assuré par le marché informel. Un constat amer qui a incité les représentants de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) à tirer la sonnette d'alarme sur les conséquences que peuvent engendrer une telle situation. Dans ce cadre, un appel pour l'intensification du contrôle vient d'être lancé par le bureau local de l'UGCAA. Objectif, renforcer le contrôle au niveau des barrages afin d'inciter les fellahs à écouler leurs produits à l'intérieur de l'enceinte du marché de gros. Une nouvelle mesure qui, selon M. Mouad, coordinateur local de l'UGCAA, va permettre de sécuriser le circuit mandataire-fellah et de s'assurer par-là même si les commerçants sont en possession de registres de commerce attestant leur activité. Ainsi et en tentant d'éliminer les intermédiaires du circuit de distribution qui sont le plus souvent à l'origine des hausses vertigineuses des prix des fruits et légumes, les représentants de l'UGCAA d'Oran ont décidé de faire appel aux services de la police et de la gendarmerie pour leur venir en aide. Nous demandons que des barrages soient opérés et renforcés à hauteur des différents accès qui mènent à la wilaya, indique-t-on. Une nouvelle formule qui permettra aux fellahs de vendre directement au mandataire et éviter tout intermédiaire, principale source de spéculation, notamment à l'approche du mois de Ramadhan. Les initiateurs de cette mesure n'oublient pas de sensibiliser le consommateur sur les risques engendrés par les produits de l'informel. «Nous demandons l'aide des autorités car 70% du marché est approvisionné en dehors des halles centrales», indiquent-ils. Outre cette mesure, nos interlocuteurs ont insisté sur l'affichage des prix au niveau du marché de gros et sur la nécessité d'une régulation des produits. Ainsi et en rassurant les consommateurs sur la disponibilité des fruits et des légumes, nos interlocuteurs ont rappelé que la couverture du marché est jugée appréciable et que les mandataires sont désormais appelés à respecter la loi sur la concurrence, celle qui prévoit l'affichage des prix, la facturation, entre autres, et le respect des mesures d'hygiène.