Au train où vont les choses, l'ES Mostaganem connaîtra cette saison un début des plus difficile. Secouée par une crise financière aiguë, l'Espérance pourrait déclarer forfait à l'occasion de la première journée du championnat face à l'ASMO, nous a indiqué le président Benchenni Mohamed. Installé à la tête de l'ESM depuis trois ans déjà, le jeune président estime qu'il a été le principal pourvoyeur de fonds, lors de ces trois derniers exercices. «C'est aberrant, je me suis épuisé à assurer, à moi seul, les dépenses de l'équipe. Les autorités locales et à leur tête la wilaya de Mostaganem continuent de faire la sourde oreille. Je ne comprends pas pourquoi nous sommes lésés de cette façon, alors que la nouvelle saison approche à grands pas. Nous sommes très en retard, nous n'avons effectué aucune préparation digne d'un club de D2 et, plus grave encore, les joueurs refusent de reprendre les entraînements tant que leur situation financière n'est pas réglée. Je suis désolé, mais cela ne me permet plus d'être responsable de ce club», indiquera Benchenni Mohamed, avant d'ajouter: «Si nous ne bénéficions d'aucune aide dans les jours à venir, c'est la démission collective à l'ESM. De toute façon, je prendrai une décision au plus tard demain, car cela ne peut plus durer». Devant cette situation préoccupante, le président Benchenni déplore le manque d'intérêt à l'égard du club du Dahra, d'autant plus qu'aucune audience ne lui a été accordée par madame le Wali. «La saison écoulée, nous n'avons bénéficié que de 2 millions de dinars et nous avons terminé péniblement la saison, notamment grâce à l'argent que j'ai déboursé de ma poche. Par rapport aux autres formations de la D2, nous sommes vraiment défavorisés», dira-t-il. Benchenni, qui a réussi durant son règne à faire accéder l'équipe dans l'antichambre de l'élite, menace sérieusement de démissionner, et à quelques heures seulement de la reprise du championnat, tout le monde à Mostaganem ignore si l'équipe se présentera où pas ce vendredi au stade. «Je demande seulement aux autorités locales d'aider le club dans ces moments difficiles, ce n'est tout de même pas la mer à boire», conclura-t-il.