Seuls les frères Benchenni subvenaient aux besoins du club. A quelques jours, seulement de l'entame de championnat de D2 de la saison sportive 2009/2010 le doute planait toujours sur le ciel de l'Espérance de Mostaganem quant à la participation ou pas de l'équipe au match d'ouverture face à l'ASM Oran, après que les joueurs eurent boycotté les entraînements pendant plus d'une semaine. Il aura fallu attendre l'ultime séance d'avant match pour que les responsables du club parviennent à les convaincre de prendre part à cette rencontre. Tous les supporters craignent le pire pour cette jeune équipe et personne n'aurait parié un sou sur les coéquipiers de Touaoula pour jouer les premiers rôles. Au final, les protégés de Benchenni ont lutté bec et ongles pour décrocher leur place en D1. Après avoir obtenu avec brio le titre honorifique de champion d'hiver, les Mostaganémois ont failli composter leur billet pour le championnat d'élite, et n'étaient les nombreux points ratés à domicile, et dont les derniers loupés, vendredi dernier, face au CR Temouchent, et qui ont mit un terme définitif aux espoirs des gars du Dahra dans la course pour l'accession, le pari aurait été tenu. À deux journées du terme du championnat, les spécialistes sont unanimes à penser que l'ES Mostaganem possède la meilleure équipe de la D2, et ce ne sont pas les déclarations des entraîneurs et responsables des autres équipes pour faire les éloges des Mostaganémois qui manquent. Avec des joueurs pétris de qualités tels que Touaoula, Madouni, Beloufa, et Medjahed Hamza, les Mostaganémois ont séduit les amateurs du ballon rond. Désormais, les dirigeants doivent impérativement se pencher sur l'avenir de ce club en préparant d'ores et déjà les saisons à venir car même si l'ES Mostaganem a perdu l'accession, elle aura gagné une équipe, qui fera sans doute parler d'elle lors des saisons à venir. Oued Fodda, la plaie Auteurs d'un excellent parcours lors de la phase aller de championnat, les Mostaganémois ont connu un grave incident à Oued Fodda après leur rencontre face au PAC qui s'était soldée par un score vierge. Les résultats de cette fusillade sont connus par tout le monde, plusieurs joueurs ont été grièvement blessé, dont certains n'ont jamais remis les pieds sur les terrains tels que l'excellent défenseur Henni Sofiane. Depuis cet incident, les Mostaganémois ont été stoppés dans leur élan, au point de perdre par la suite plusieurs points at home alors qu'ils avaient fait le plein chez eux auparavant. Il fallait garder Assas L'autre facteur de réussite cette saison de l'ES Mostaganem est incontestablement son ex-entraîneur, Mokhtar Assas, qui, en dépit de manque de moyens, aréussi à bâtir une grande équipe qui a fait face aux ténors du championnat. De par son expérience, son savoir-faire et ses compétences, l'actuel coach de l'USM Blida est l'artisan de la réussite du club. D'aucuns estiment que les dirigeants de l'ESM devaient par tous les moyens le garder et le convaincre de revenir sur sa décision de quitter la barre technique de l'ESM. Seuls les frères Benchenni subvenaient aux besoins du club L'un des facteurs qui a pesé négativement sur la bonne marche du club cette saison c'est la crise financière. D'ailleurs, il ne se passait pas un jour sans entendre un joueur ou un membre du staff technique aborder le sujet. Seuls le président Benchenni Mohamed et son frère Charef ont dû faire face à cet obstacle. Ce qui pousse à se poser la question de savoir où sont passés les enfants et les industriels de cette ville ?