Le bassin du barrage de Taksebt sera enfin protégé de pollution. La décision vient d'être prise par le ministère des Ressources en eau en l'inscription de pas moins de 9 stations d'épuration pour les prochaines années. Longtemps tirée la sonnette d'alarme quant à la menace qui pèse lourdement sur cette source d'eau qui emmagasine pas moins de 175 millions de m3, les autorités ont tenté dans un premier temps de rassurer en écartant cette menace en dépit d'une étude lancée par la direction des services hydrauliques de la wilaya de Tizi Ouzou aux premières années de la livraison du barrage et qui avait conclu à la nécessité de construire des stations d'épuration et des réseaux d'assainissement des eaux usées des habitants des 300 villages situés en amont du bassin. Puis, dans un second temps, on a songé à confier cette mission aux services de l'environnement. Mais voilà le ministre des Ressources en eau, Sellal Abdelmalek, en visite de travail dernièrement dans la wilaya, a annoncé la prise en charge de cette opération à raison de deux stations par an jusqu'à sécuriser totalement Taksebt de tout danger de pollution. La menace par les chiffres est constituée par les rejets d'eaux usées des plus de 120.000 habitants des daïras de Beni Yenni, Aïn El-Hammam, Ouacifs, Larbaa Nath Irathen, Ouadhias et Beni Douala, sans compter les autres rejets des huileries qui déversaient dans la nature avant qu'elles ne soient rappelées à l'ordre récemment par les services de l'environnement. Même les plus de 80.000 tonnes de déchets ménagers produits par ces populations constituent une autre menace qu'une simple averse de pluie pourrait charrier vers la cuvette du barrage de Taksebt.
