Durant ces trois derniers jours, les candidats à l'émigration clandestine ont atteint le nombre de 70 : 23 le vendredi, 2 le samedi et 45 le dimanche, qui ont été interceptés par les groupements territoriaux des gardes-côtes de plusieurs wilayas de l'ouest. Les dernières tentatives d'émigration clandestine ont eu lieu hier à Ténès, Béni-Saf et Mostaganem. Les 45 émigrants clandestins dont 38 interceptés au large de Béni-Saf (Aïn Témouchent) et Mostaganem, par des unités de la Façade maritime Ouest (FMO), et 7 interceptés par le groupement territorial des gardes-côtes de Ténès, ont pris le large pour regagner les côtes hispaniques. Le groupement territorial des gardes-côtes de Ténès, dans la wilaya de Chlef, a repéré une embarcation avec, à son bord, 7 candidats à l'émigration clandestine, a indiqué la cellule de communication du Commandement des forces navales. Cette opération a été menée suite à une information de la tour de contrôle de Maghraoua faisant état de la «présence d'une embarcation à 10 milles marins au nord-ouest de la tour, à 1 heure 15 du matin», ajoute la même source, précisant que les gardes-côtes ont réussi à mettre en échec cette tentative d'émigration clandestine en interceptant l'embarcation à 3 heures du matin. Les clandestins ont été acheminés à 5 heures 30 au port de Ténès, pour y subir les contrôles médicaux d'usage avant l'ouverture d'une enquête par les services des gardes-côtes. Les premiers éléments de l'enquête ont permis de découvrir le point de départ des émigrants clandestins, tous de nationalité algérienne et originaires de la wilaya de Chlef, et de déterminer leurs âges (entre 24 et 40 ans). Quatre de ces jeunes clandestins sont originaires de Taougrit et trois d'El-Guelta. Selon l'un des harraga, chacun d'eux aurait versé la somme de 7 millions de centimes pour l'achat de l'embarcation et le moteur qui auront coûté 56 millions de centimes. Présentés devant le procureur en citation directe par la police maritime, les jeunes clandestins bénéficieront de la liberté provisoire dans l'attente de leur procès. Pour les 38 autres, ils ont été interceptés par l'unité marine 802 du Groupement régional d'Oran vers 7h 30 du matin. Ainsi, 23 jeunes ont été localisés à 23 miles marins au nord du littoral de Béni-Saf. Originaires des wilayas d'Oran, Relizane et Chlef, ces candidats à l'émigration clandestine âgés de moins de 33 ans, dont deux mineurs, avaient pris le large à bord d'un zodiac, selon des sources du groupement régional d'Oran. Les 15 autres mis en cause, âgés entre 20 et 30 ans, ont été interceptés, quant à eux, par une autre unité marine à 11 miles au nord de la côte de Mostaganem, apprend-on. Ce groupe de jeunes, qui était lui aussi à bord d'un zodiac, a été intercepté vers 7h du matin. Les deux groupes de migrants clandestins ont été ramenés respectivement aux ports d'Oran et Mostaganem pour être remis aux services compétents, en vue des procédures réglementaires, affirme-t-on de même source. 23 candidats, dont 6 mineurs, avaient été interceptés vendredi à deux milles marins au large de cap Falcon, à l'est du littoral d'Oran. Tandis que deux autres passagers clandestins ont été trouvés à bord d'un navire marchand étranger à destination de l'Espagne. Ils ont débarqués samedi au port d'Oran, selon le Groupement territorial des gardes-côtes (GTGC). Ces deux candidats à l'émigration clandestine, âgés de 28 et 26 ans, avaient embarqué à bord de ce navire le 30 septembre dernier durant son accostage au port d'Alger. Les deux mis en cause ont été remis aux services compétents en vue des procédures réglementaires.
