Mercredi soir, le rideau est tombé sur les manifestations de la troisième édition du Festival international du malouf, qui a eu lieu six soirées durant au théâtre régional de Constantine (TRC), où les amoureux de cet art ont eu tout le loisir d'apprécier les performances et le savoir-faire des troupes de musique qui s'y sont produites. Ces dernières, venues des autres régions du pays ou celles en provenance de l'étranger, étaient au nombre de douze (six locales et six de pays arabes et musulmans, à l'instar de la Tunisie, du Maroc, de la Syrie, du Liban, de la Turquie et de la Libye, qui a animé la soirée de clôture du festival). C'est ainsi que l'ensemble Layali Etarab Eliby, composé d'artistes et de «mounchidine» de talent, passionnés de malouf, n'ont pas manqué de faire vibrer la salle à plusieurs reprises, suite à leurs envolées de chants propres à la plus pure tradition musicale de la ville de Tripoli. En première partie du spectacle, c'étaient les célèbres chanteurs et musiciens constantinois qui ont fait leurs preuves, tant sur le plan national qu'international, qui ont fait montre de maîtrise et de technicité, justifiant largement leur réputation d'être les dignes représentants de l'école constantinoise en matière de malouf. Enfin, cette soirée, à côté de ces productions musicales, a donné lieu à des hommages rendus à deux artistes femmes, algériennes. En premier, Thorya, la petite brodeuse de la ville du vieux rocher, aux qualités humaines et artistiques avérées, et de Maya Saïdani, docteur en musicologie, qui a produit de nombreuses publications et a participé à des colloques et rencontres autour de la musique du Maghreb. La troisième édition du Festival international du malouf a ainsi largement justifié sa dédicace aux femmes. Car outre ces hommages, il y a lieu d'ajouter le slogan de la manifestation sous lequel elle s'est déroulée.