Les inscriptions à la loterie pour le programme de 2011 et organisée périodiquement par les Etats-Unis pour l'obtention d'un visa ont débuté depuis le 2 octobre dernier dans notre pays et s'étaleront jusqu'au 30 novembre prochain. C'est ce qu'a annoncé hier le consul des USA en Algérie Mme Jeniffer Noisette en avertissant cependant qu'il faut faire attention aux «arnaqueurs» qui proposent sur Internet l'inscription à cette loterie moyennant de l'argent. «Les inscriptions sont gratuites et les sites qui vous proposent de servir d'intermédiaires ne disposent d'aucun agrément», a fait savoir le consul américain en poste à Alger, à l'occasion d'une conférence de presse animée au siège de son ambassade, à El-Biar. Il faut savoir que chaque année quelque 50.000 personnes dans le monde sont tirées au sort et obtiennent le fameux visa dans le cadre de cette loterie. Toutefois la sélection d'une personne ne veut pas forcément dire qu'elle obtiendra le visa. L'année dernière, à titre d'exemple, sur les 1.957 Algériens tirés au sort, seuls 774 ont obtenu leur visa alors que cette année 2009, sur les 2.205 qui sont sortis du tirage, 765 ont pu avoir le «quitus». Les raisons du refus du consulat de délivrer ces visas malgré le tirage au sort sont diverses, soutient Jeniffer Noisette qui cite notamment un manque de renseignements que les prétendants à l'émigration aux USA oublient de mentionner dans les formulaires. Ainsi le fait d'oublier de mentionner que l'on est marié ou père de famille peut vous valoir une disqualification immédiate. Une trentaine d'Algériens ont été écartés de la course l'année dernière rien que pour avoir omis de mentionner dans les formulaires leurs enfants âgés de moins de 21 ans, a déclaré la diplomate. Elle expliquera par ailleurs que les critères de sélection sont également nombreux. En plus d'un dossier complet à fournir, le candidat est soumis à un entretien au consulat et qui sera déterminant dans la décision à prendre. Ce n'est pas tout, la personne qui ne peut justifier de ressources qui lui permettraient de vivre une fois aux Etats-Unis sera également «recalée». «Une fois aux USA, ça sera dure», dira Mme Jeniffer Noisette qui souligne qu'il faut se débrouiller pour trouver du travail et un logement. Il faut savoir également que le niveau d'instruction et les métiers sont pris en considération par le département des affaires étrangères américain qui fixe à cet effet les règles. Ceux qui n'ont pas leur bac n'ont pratiquement pas de chance d'obtenir le visa. Le même département permet cependant à certains prétendants qui exercent des «métiers subalternes» qui ne nécessitent pas d'études supérieures, d'obtenir le visa à condition de justifier d'assez d'expérience dans le domaine. Autant dire que pour cette catégorie de personnes, il faudrait un miracle pour pouvoir voyager et s'installer dans le pays de l'oncle Sam. Enfin il y a lieu de relever que les pays qui dépassent le nombre de 50.000 personnes qui ont obtenu le visa depuis le lancement de la loterie ne pourront plus prétendre au programme mis en place par le département des affaires étrangères américain et soutenu par le congrès des USA. La Chine, le Brésil et la Colombie notamment ne bénéficient plus du programme, a indiqué hier le consul américain qui précise que ces pays ont déjà dépassé leur quota.