Dans le cadre de l'émission hebdomadaire «Forum» de la Radio régionale de Constantine, le secteur des travaux publics de la wilaya a été placé, hier, sous les projecteurs. Le champ d'intervention de la direction des travaux publics, les anciens et les nouveaux projets, la maintenance des infrastructures, notamment l'entretien du réseau routier ainsi que celui des grands ouvrages d'art comme le pont de Sidi Rached, ont été évoqués et passés en revue par le directeur de wilaya, le seul responsable qui a répondu à l'invitation des animateurs de cette émission. Le responsable local de l'agence nationale des autoroutes, invité lui aussi pour parler du tronçon de l'autoroute Est-Ouest, s'est excusé pour cause de maladie. Ainsi, en présentation, on apprendra du DTP, M. Remache, que son secteur prend en charge, en matière de sauvegarde et d'entretien périodique, un patrimoine infrastructurel composé de 17 km du tronçon de l'autoroute déjà en service (46 km de cette voie rapide étant en cours d'achèvement sur le territoire de la wilaya), d'un total de 1.254 km de routes comprises entre routes nationales, chemins de wilaya et communales, de 113 infrastructures d'art, de 9 tunnels et 5 trémies et enfin un aéroport international de catégorie B. Ceci en plus du suivi de la réalisation des grands ouvrages comme le viaduc sur le Rhumel. Dans le domaine du développement des infrastructures, il annoncera que le fameux projet de dédoublement des quatre voies d'accès et de sortie de la ville de Constantine d'une valeur de 10 milliards de dinars, sera inscrit dans la loi de finances de 2010 avec priorité à la route nationale n°20 Khroub-Aïn Abid et la route nationale n°3 reliant Constantine à Skikda. Ce projet permettra aussi de réaliser deux contournements de la ville, un par le sud et un autre par le nord. Pour compléter ce chapitre, le DTP parlera de la réalisation de deux trémies, l'une à Daksi pour 50 milliards de centimes et l'autre à Sidi Mabrouk pour 40 milliards. Il dira également que la réalisation d'un dédoublement de voie au niveau de la cité Boudraa Salah se heurte à un obstacle énorme constitué par l'existence de trois conduites d'eau potable sous la chaussée et qu'à l'heure actuelle il n'existe pas de solution de rechange. Dans le domaine de la maintenance, la DTP consacre chaque année 10 milliards de dinars auxquels viennent s'ajouter 4,9 milliards provenant du fonds de wilaya et 10 autres du fonds d'investissement. Toujours selon l'orateur, le seul entretien des chemins de wilaya prend chaque année 40 milliards de dinars. Mais cela n'empêche pas que l'état des routes est souvent décrié par les usagers, feront remarquer les animateurs. Le DTP reconnaîtra les insuffisances en faisant ressortir beaucoup de laxisme dans les travaux menés par les équipes d'entretien, qu'il existe un déficit dans les plaques de signalisation qui font souvent l'objet de vandalisme et de vol, ainsi qu'une grande anarchie dans la pose des ralentisseurs (dos d'âne), car souvent les communes se substituent au secteur public et même au citoyen qui se substituent aux services concernés, et pose des ralentisseurs là où cela lui convient. Des questions ont été posées par les citoyens et les journalistes sur les infrastructures ou les ouvrages qui font l'actualité. Le DTP a donné des informations à propos du problème de la route de Massinissa, et révélera que les travaux de renforcement ont été confiés à un groupement d'entreprises avec à sa tête l'EPTP et le chantier démarrera au courant de janvier 2010. Sur une autre question, le DTP assurera que des mesures vont être prises par ses services pour diminuer les nombreux ralentisseurs posés sur la route de Chaab Ersas, phénomène qui a donné naissance à des agressions commises sur les automobilistes. Evoquant le cas du pont de Sidi Rached, il dira que le projet de confortement a bénéficié d'une dernière expertise italienne qui préconise la réalisation d'un schéma de drainage des eaux tout en révélant qu'une commission a été installée il y a deux mois avec pour mission d'examiner toutes les solutions proposées. Enfin, en ce qui concerne le chemin touristique, et en réponse à une question sur l'état de ce projet, il s'est contenté de dire que celui-ci a été confié au secteur du tourisme. En ce qui concerne les indemnisations nécessitées par l'expropriation pour cause d'utilité publique dans le cadre du projet d'autoroute Est-Ouest, M. Remache indique qu'ils sont de l'ordre de 29 milliards de dinars pour la première étape et atteindront 80 milliards dans la seconde et portent sur l'expropriation de 300 ha de terres agricoles et 23 habitations. En outre, 35 autres milliards ont été consacrés à l'élimination des obstacles sur la voie du tracé de l'autoroute.