La sélection algérienne de football a réussi, lors des éliminatoires pour la Coupe du monde 2010, prévue en juin au pays de Nelson Mandela, un parcours fantastique. Elle s'est qualifiée lors d'un barrage à couper le souffle à Khartoum en damant le pion au champion d'Afrique en titre. Au cours de ces éliminatoires, qui ont duré un peu plus de 17 mois, elle a montré une grande force et un caractère digne d'une grande équipe. C'est en somme ces éléments qui ont amené des participants à un sondage de la Fédération internationale de football association (FIFA) à prédire que les camarades de Meghni peuvent aller loin dans le tournoi mondial, en Afrique du Sud. Selon un sondage FIFA, la sélection algérienne de football a les possibilités d'aller plus loin lors de la Coupe du monde 2010 (11 juin-11 juillet 2010). Ce sondage concerne les équipes qui ont décroché leur billet qualificatif lors des matches barrages, dont l'Algérie qui a décroché lors d'une bataille héroïque à Oum Dourman sa qualification face aux Pharaons (1-0). La sélection nationale a bénéficié de 31,78% des suffrages devant le Portugal (30,14%). La France, vice-champion du monde, occupe la 3e place du sondage avec 22,03% des votes, alors que l'Uruguay vient à la 4e position avec 7,12%. En fait, la prestation de la sélection algérienne tout au long de ces éliminatoires combinées Coupe du monde-CAN 2010 aura émerveillé plus d'un et montré les immenses potentialités d'une équipe encore perfectible. En phase finale de la prochaine Coupe du monde, les protégés de Saâdane, au vu de ce qu'ils ont démontré durant les 17 derniers mois, sont capables de passer au second tour. C'est, du moins, les prévisions des sondés de la FIFA. L'Algérie a assuré pour la troisième fois sa présence en Coupe du monde, après celles de 1982 et 1986, au cours d'un parcours épique, ponctué par un match barrage que les Algériens ont remporté au stade fétiche de l'équipe soudanaise d'El-Merreikh. Mais que le chemin a été long et fatigant pour atterrir en Afrique du Sud. Et, durant ces 17 mois de combat, le mot n'est pas de trop pour certains matches, les Verts se sont frottés aux Scorpions (Gambie), aux Lions de la Téranga (Sénégal), aux Guêpes du Rwanda, aux Chipolopolo (Crocodiles) et enfin aux Pharaons. Les petits Fennecs ont, en fait, terrassé toutes ces équipes, passant haut la main et avec un grand panache tous les obstacles. Mais, au départ, combien étaient ceux qui avaient misé le moindre kopeck sur cette équipe ? Très peu, en vérité, à l'image du sélectionneur qui avait modestement, au début de cette extraordinaire aventure, déclaré que l'objectif était une qualification à la CAN. Il avait en fait fait ses prévisions en fonction de la difficulté de la tâche. Lors de la première phase de ces éliminatoires combinées, l'Algérie était tombée sur un groupe assez difficile, avec l'épouvantail sénégalais et stars évoluant dans les championnats européens. Les Verts passeront sur le «fil» cette première phase, avec seulement une défaite (0-1) contre les Lions de la Téranga à Dakar. Après ce match, les Algériens vont réussir le parcours parfait, avec une victoire, synonyme de qualification, contre le Sénégal à Tchaker (3-2). Une victoire venue d'ailleurs, alors que la sélection nationale était menée au score. Le premier cap passé plus ou moins sans encombre (deux nuls à Monrovia et Banjul, une défaite à Dakar et trois victoires à Blida), l'équipe nationale abordera le deuxième et dernier tour avec beaucoup d'appréhension. L'Egypte sera le favori du groupe C, qui comprendra le Rwanda et la Zambie. Lors du tirage au sort de ce dernier tour, le coach égyptien Shehata montrait ostensiblement sa satisfaction d'être tombé sur un groupe prenable. Et, malgré ses déclarations mesurées, il était soulagé de tomber sur des équipes de seconde zone, l'Algérie n'étant pas un adversaire de taille pour les champions d'Afrique en titre. «Je suis satisfait de ce tirage au sort», avait-il déclaré le 22 octobre 2008. Mais, dans le camp des Verts, c'est une véritable naissance qui s'opère avec le premier tour. Sans que personne ne s'en aperçoive et ne voie venir ce onze merveilleux. Celle d'une équipe qui a de l'allant, de la prestance et qui présente une extraordinaire capacité de progression dans le jeu, la cohésion de groupe et sa force lors d'un match. Entre-temps, la Fédération algérienne de football ira dans les Caraïbes, comme pendant la grande époque de la flibuste, au détour d'un congrès de la FIFA, plaider pour que les joueurs qui ont évolué dans les jeunes catégories pour un pays, peuvent opter pour leur pays d'origine. La FIFA, sous la proposition algérienne, votera ainsi l'abolition de toute limite d'âge pour un joueur qui voudrait jouer dans une sélection nationale, abolissant la précédente loi qui fixait cet âge à 21 ans. C'est Sésame qui s'ouvre pour les Algériens. Hadj Raouraoua réussira ainsi à faire venir parmi les Ziani et Mansouri, de grands joueurs algériens, qui n'attendaient que cette ouverture: Yebda (Portsmouth), Meghni (Lazio Rome), Abdoun (FC Nantes). Et, comme l'appétit vient en mangeant, le meilleur reste à venir pour ces joueurs qui n'ont pas encore montré tout leur potentiel. Et, avant l'Afrique du Sud, ils auront le temps de se préparer à ce rendez-vous mondial lors de la Coupe d'Afrique des nations au mois de janvier prochain.