La qualification des Verts en Coupe du Monde reste incontestablement le fait marquant de cette année 2009. Marqué incontestablement par le retour retentissant du football algérien sur la scène internationale, le sport africain a eu ses moments de gloire, notamment en athlétisme, en 2009, année charnière à deux grands rendez-vous de la balle ronde que sont la Coupe d'Afrique des nations (CAN 2010) prévue en Angola, et le Mondial qu'abritera l'Afrique du Sud en juin prochain. L'ascension de la sélection algérienne qui a achevé l'année à la 26e place dans le classement Fifa, a ouvert grandement les portes aux coéquipiers de Antar Yahia au premier Mondial organisé en terre africaine. Le sélectionneur Rabah Saâdane a réussi un «gros coup» là où beaucoup de monde ne l'attendait pas d'autant plus que les Fennecs avaient raté les deux dernières éditions de la CAN en 2006 et en 2008. Les Algériens seront aux côtés de l'Afrique du Sud, le Cameroun, la Côte d'Ivoire, le Ghana ou le Nigeria, les porte-drapeaux du football africain lors de la grande messe du football mondial en juin prochain. En outre, l'année 2009 qui tire à sa fin a enregistré la belle moisson réalisée par l'Afrique lors des 12e championnats du monde d'athlétisme de Berlin (Allemagne), totalisant 23 médailles (dont 8 en or). Le Kenya, auteur de 11 distinctions (dont 4 en or), a constitué la locomotive du continent dans cette discipline. Classé troisième au tableau des médailles, derrière les Etats-Unis (1ers avec 22 médailles dont 10 en or) et la Jamaïque (2e avec 13 médailles dont 7 en or), le Kenya (4 or, 5 argent et 2 bronze) est de loin le pays africain ayant remporté le plus de titres mis en jeux. Il a été suivi, au terme de ces joutes, des pays de l'Afrique de l'Est, l'Ethiopie (8 médailles, dont 2 en or) et l'Erythrée (1 médaille d'argent). Au plan individuel, l'Ethiopien Kenenisa Bekele a encore placé la barre très haut avec un doublé sur le 5000 et le 10.000 m. A 27 ans, l'Ethiopien s'est distingué et continue de faire parler de lui en cross, aux épreuves en salle et sur la piste. Il est vrai que ce triomphe du coureur de fond éthiopien a été quelque peu terni par l'affaire Caster Semenya du nom de l'athlète sud-africaine, championne du monde du 800 m, accusée d'être un hermaphrodite (possédant des organes génitaux féminins et masculins). S'agissant d'un cas médical et non de dopage, comme l'a affirmé la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF), l'athlète sud-africaine a conservé sa médaille.La participation sud-africaine à ces Mondiaux ne s'est pas résumée à cet épisode puisque le pays de Nelson Mandela s'est également paré d'or avec la victoire sur la même distance de Mbulaeni Mulaudzi et la médaille d'argent du saut en longueur avec Godfrey Khotso Mokoena. Les grands absents sur ce tableau des médailles ont été les pays d'Afrique du Nord qui, jusqu'à une période récente, s'affirmaient régulièrement, notamment sur le demi-fond (1500 m particulièrement). D'autres athlètes africains ont brillé sur la scène mondiale dans d'autres disciplines, dont le Malien, Daba Modibo Keïta qui a remporté le titre mondial de taekwondo chez les lourds (87 kg). Lors des championnats du monde de judo (Pays-Bas), le continent africain s'est contenté de trois médailles de bronze gagnées par la Tunisienne Houda Miled (70kg dames) et deux autres Egyptiens, Ramadan Darwish et Hesham Mesbah. Enfin, parler des performances du sport africain durant l'année 2009 ne va pas sans évoquer la deuxième place enlevée par la sélection nigériane lors de la coupe du monde de football U-17. Forts d'un bon parcours apprécié positivement par les techniciens lors de cette édition, les Aiglons, double détenteurs du titre (1985 et 2007), ne sont pas parvenus, face à la Suisse, à égaler au palmarès le Brésil, triple vainqueur dans cette compétition (1997, 1999 et 2003).