Le cimetière de Sidi Ali Chérif, situé sur la partie nord de la ville de Mascara, sur les hauteurs du quartier de Babali, s'affiche déjà complet, et les citoyens s'interrogent sur les solutions que doit chercher la commune pour résoudre le problème. S'étendant sur une grande superficie, cette nécropole accueille pratiquement chaque jour des morts dont certains, faute de place, sont enterrés avec des parents décédés auparavant. Leurs tombes, qui datent de plusieurs années, sont rouvertes par un jeune homme qui connaît par coeur le lieu d'enterrement de chacun. Composé d'un espace réservé pour les martyrs de la révolution et de trois mausolées, ce cimetière, qui date de plus d'un siècle, regroupe des milliers de tombes, certaines disposant des pierres tombales sur lesquelles est gravée l'identité du corps qui y repose. Afin de remédier à l'absence d'espace, les services concernés ont préféré creuser de nouvelles tombes à travers même des sentiers et des pistes, ce qui engendre une véritable saturation. Un nouveau cimetière est programmé par la commune, qui avait aménagé un espace situé à la sortie nord de la ville, sur la route d'Oran, dont l'emplacement est jugé éloigné du centre-ville. A noter que la ville de Mascara dispose de trois autres cimetières, ceux de Sidi Mouffok, Mazari et Khessibia, et que les services de la commune ont procédé à leur désherbage afin de les nettoyer.