Le maintien de l'alerte à son niveau maximal et le renforcement des dispositifs de prévention et de lutte contre la grippe porcine, dans la wilaya de Aïn Témouchent, qui a enregistré 26 cas à la date du 26 novembre, est un signe fort et un indicateur d'appréciation certes reconfortant mais ne devant pas faire croire que cela est suffisant et il n'est pas utile de mobiliser d'autres moyens car le spectre du virus A(H1N1) pourrait connaître un développement à l'issue des changements climatiques annoncés par la météo et surtout à l'approche du retour massif des hadjs des lieux saints de l'Islam. Il n'est pas écarté de trouver des porteurs dormants du virus de la grippe porcine qui va se manifester plus tard, en contaminant beaucoup de gens, notamment ceux habitués à rendre visite aux hadjs dès leur retour au pays. Ce problème est d'ordre national et les mesures qu'il faut prendre doivent avoir un niveau décisionnel national que prendra la ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Les bulletins d'information émanant des cellules de crise du ministère ne sont guère rassurants et prédisent un développement de la situation assez inquiétant. La campagne de vaccination de la grippe saisonnière, effectuée pendant 4 jours durant la seconde quinzaine du mois de novembre, était certes nécessaire mais de courte durée, et n'a pas permis à plusieurs citoyens de se faire vacciner pour diverses raisons. Quels sont les conseils d'urgence qu'il faut donner aux hadjs de retour des lieux saints et quels sont les instructions sanitaires à donner aux visiteurs des hadjs et à leurs proches ? Sans doute, les niveaux décisionnels, exécutifs et d'intervention sauront quoi faire et quoi entreprendre comme mesures qui s'imposent en pareille situation de craintes et d'incertitudes. Maintenir l'alerte à son summum est plus qu'obligatoire. Et seule une prise en charge effective du module de communication intersectorielle pourrait permettre aux structures de lutte d'intervenir au moment opportun.