L'affaire du crime commis à Sidi Mabrouk dans la nuit du 14 août 2007 par un cambrioleur, surpris par le propriétaire à l'intérieur de sa villa, a été jugée hier par le tribunal criminel de Constantine. Cette nuit-là, l'accusé s'est introduit par effraction dans la villa, mais par malheur les occupants installés à l'étage supérieur entendront des bruits suspects, et le père descendra en premier pour voir ce qui se passait. Il tombera nez à nez avec le voleur, qui n'hésitera pas à user du sabre en sa possession, assénant trois coups au propriétaire de la demeure. Ce dernier, touché au poumon droit sur une profondeur de 7 centimètres, et de deux autres coups d'épée dans la poitrine, succombera à ses blessures après son admission aux urgences du CHUC. Deux autres personnes, les fils de la victime assassinée, seront quant eux blessés par le cambrioleur, qui réussira à s'enfuir. Mais, il sera formellement identifié par ces derniers lors de la présentation des photos de suspects au niveau du commissariat. Les recherches engagées par les enquêteurs mèneront à son arrestation peu de temps après ce forfait. Dans son réquisitoire, l'avocat général requit la peine de mort contre l'accusé, tout en rappelant les lourdes charges retenues contre lui, à savoir «homicide volontaire, tentative d'homicide, vol qualifié et détention d'arme blanche et de stupéfiants» (l'accusé était en possession de 2 grammes de kif traité lors de son arrestation). Pour sa part, la défense de l'accusé plaidera pour une autre qualification du crime, et ce sur la base de l'état mental de l'accusé au moment des faits, «celui-ci ayant agi sous l'effet de la drogue et n'avait aucune intention de tuer». Au bout de ses délibérations, le tribunal criminel jugera l'accusé coupable et le condamnera à la perpétuité.