Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique Rachid Harraoubia a déclaré, hier à partir de Tizi Ouzou, que les dossiers de 1.600 étudiants algériens revenus d'Egypte sont à l'étude par une commission pédagogique et scientifique dans le but de les réorienter vers des universités nationales. Ces demandes ont été déposées par les concernés auprès des trois commissions de recensement installées au niveau des bureaux des conférences régionales de l'est (université Mentouri de Constantine), de l'ouest (ENSET Oran) et du centre du pays (université de Boumerdès), selon les explications fournies par le ministre. Ce dernier s'exprimait en marge d'une visite de travail et d'inspection effectuée dans la wilaya de Tizi Ouzou. Pour rappel, le ministère de l'Enseignement supérieur avait annoncé en date du 7 décembre dernier avoir pris une série de mesures en faveur des enseignants et étudiants qui poursuivent leurs études dans les établissements d'enseignement supérieur égyptiens et à l'Institut d'études et de recherches arabes du Caire et désireux de rentrer au pays. Ces mesures, avait indique le département de Harraoubia, prennent en considération les conditions d'études et de vie exposées par ces enseignants et étudiants. Ainsi, pour les étudiants boursiers du gouvernement algérien, le ministère précise qu'ils sont invités à se rapprocher de leurs établissements de rattachement en Algérie pour leur prise en charge. Les étudiants inscrits à titre personnel dans les établissements universitaires égyptiens désireux de rentrer au pays, sont appelés à se rapprocher des bureaux des conférences régionales des universités sus-cités. Pour ce qui est des étudiants inscrits auprès de l'Institut d'études et de recherches arabes au Caire, relevant de la Ligue arabe, qui souhaitent rentrer également, le ministère avait indiqué que ces derniers avaient jusqu'au 17 décembre dernier pour déposer leurs dossiers au niveau des bureaux régionaux. Harraoubia a par ailleurs déclaré que «les oeuvres universitaires ne sont pas privatisables mais à réformer», tout en soulignant que «à la fin de l'année nous faisons des évaluations pour remédier aux insuffisances à l'effet d'améliorer le séjour de nos étudiants dans les cités et rendre les conditions meilleures». Pour M. Harraoubia, «maintenant que nous avons réussi à réaliser des infrastructures répondant aux normes universelles nous nous attelons à agir sur la qualité de l'enseignement en assurant des formations à l'étranger à plus de 600 enseignants chaque année». Le ministre s'est ensuite félicité de l'avancée de l'université algérienne qui apparaît maintenant dans le classement mondial des universités. Interrogé sur la revendication salariale des enseignants, il a soutenu être du même avis que le CNES quant à la nécessité d'améliorer les conditions de vie des enseignants tout en qualifiant le partenariat avec cette organisation syndicale «d'exemplaire».