Le transport entre le centre-ville et le quartier de Békira se pose avec beaucoup d'acuité, le nombre de bus en circulation n'étant pas suffisant, selon des usagers de cette ligne. Ainsi et particulièrement après les heures de travail, outre les centaines de personnes qui poireautent sur le trottoir de la station de Bab El-Kantara, plusieurs dizaines d'autres se dirigent vers la sortie du quartier et attendent juste avant le premier tunnel de la corniche, dans l'espoir de tomber sur une connaissance pour rentrer à la maison, ou prendre place avec un clandestin qui rôde dans les parages. Toutes ces personnes convaincues par la force de l'habitude estiment «que c'est bien grâce aux clandestins que nous rentrons chez nous à des heures raisonnables, car les petits bus de vingt place font difficilement face au nombre impressionnant d'usagers, dont certains attendent jusqu'à une heure, voire plus, pour trouver place».