Sept associations de quartiers de la cité Oued-Lahdjar ont signé une pétition qu'elles ont adressée le 16 juillet courant au directeur du transport, avec copie au wali, pour lui demander «d'intervenir afin de mettre un terme au calvaire qu'ils endurent sur la ligne 65 reliant directement la ville de Constantine à leur cité située sur les hauteurs de la ville de Didouche-Mourad et comptant actuellement près de 30.000 habitants». Les signataires de la pétition, dont nous détenons une copie, dénoncent le «comportement irresponsable des transporteurs en activité sur leur ligne», comportement qu'ils considèrent «tout à fait contraire à l'éthique et en porte-à-faux avec la réglementation en vigueur. De connivence avec ceux de la ligne 62 reliant le chef-lieu de la wilaya au centre-ville de Didouche Mourad, écrivent-ils, les conducteurs de bus nous obligent à des attentes pénibles à la station face à la gare de chemin de fer à Constantine, exposés aux rigueurs du climat, attendant parfois jusqu'à 45 minutes avant d'embarquer, c'est-à-dire le temps que les bus vers Didouche ville soient tous remplis. Cherche-t-on par ce moyen à nous obliger d'emprunter les bus de la ligne 62 qui compte un nombre pléthorique de véhicules (18 alors que notre ligne n'en compte que six, dont deux sont souvent en panne), de descendre au centre-ville et d'emprunter les J9 pour rejoindre notre cité ? A quoi rime tout cela ?» Dans leur pétition, les responsables de ces associations ont également élevé une vive protestation à propos de l'augmentation du tarif du ticket sur cette ligne qui, depuis le 15 juillet dernier, est passé de 15 à 25 dinars, de même que sur l'autre reliant le centre-ville à leur cité au moyen des J9, qui est passé, lui aussi, de 10 à 15 dinars. Interrogé, le responsable du syndicat des transporteurs, M. Lahmar, a posé différemment la problématique en affirmant que le problème au niveau de la station de la gare de chemin de fer de Constantine est imputable à la fois aux embarras de la circulation et aux usagers eux-mêmes. «L'essentiel des voyageurs sur ces deux lignes est constitué de travailleurs. Aux heures de pointe, ces derniers, qui veulent tous embarquer en même temps, créent des tensions sur les bus immobilisés à cet endroit où se pose un problème de circulation énorme. Dès lors, les transporteurs sont obligés de donner la priorité d'embarquement aux bus garés en tête de station afin de libérer la voie et assurer la fluidité de circulation». Mais la question de l'ouverture des portières a été éludée. Cette explication n'a pas du tout satisfait les pétitionnaires qui ont estimé que le responsable du syndicat des transporteurs est totalement à côté du sujet. Et pour preuve, ils ont brandi une copie du communiqué de protestation n°1 signé par trois transporteurs le 26 avril dernier, copie qu'ils nous ont remise pour appuyer leurs revendications. Dans ce communiqué diffusé le 26 avril dernier, ces transporteurs qui, pour rappel, avaient observé une demi-journée d'arrêt de travail sur ces lignes le 2 mai dernier, reprennent les mêmes problèmes que ceux décrits par les usagers, en pointant du doigt le maire de Didouche Mourad, l'APC de Constantine et la direction des transports auxquels ils reprochent leur indifférence face aux difficultés qu'ils endurent en commun avec les usagers.