La pose du câble sous-marin de télécommunications devant relier Oran et Valence, long de 500 km et d'une capacité de 120 gigas bits à la seconde, sera entamée à partir de la fin du mois prochain. C'est ce qu'ont révélé, jeudi, MM. Boudah et Remil, respectivement conseiller auprès du directeur général d'Algérie Télécom et directeur régional de la même entreprise, lors d'un point de presse tenu à l'occasion de la présentation du projet MSAN et son expérimentation (Multi System accès not), dont certains équipements ont été installés au centre Hadadine d'Oran, et ce, en présence de plusieurs responsables centraux et locaux d'Algérie Télécom. A propos du câble sous-marin, dont la pose ne durera que 4 jours et qui vient s'ajouter aux deux déjà opérationnels en partance d'Alger et Annaba réalisés en Algérie entre 2000 et 2005, reliant les villes d'Annaba à Malte et Alger à Marseille, M. Remil a souligné l'importance de ce projet qui permet la sécurisation de la connexion avec le réseau international afin d'éviter toutes perturbations telle que celle vécue en 2003 à l'issue du séisme de Boumerdes qui a causé l'isolement de l'Algérie durant trois jours. Avec la mise en service de ce câble, l'Algérie, selon M. Boudah, aura une sorte d'autoroute de communications menant vers un point de jonction au vieux continent. Ce projet, financé à parts égales entre Algérie Télécom et le partenaire ibérique, pour un montant global de 14 millions de dollars et qui est en gestation depuis quelques années déjà, a buté, d'une part sur les difficultés du choix du partenaire et d'autre part à certains obstacles d'ordre réglementaire. Le représentant de la Direction générale d'Algérie Télécom a précisé que ce projet, parmi tant d'autres, est inscrit dans le cadre d'un contrat de performance passé entre l'opérateur public et l'Etat portant sur la modernisation des infrastructures, la mise à niveau du réseau avec l'option de la généralisation de la fibre optique et le raccordement des abonnés en data pour près de 6 millions d'usagers, à l'horizon 2013. En clair, il s'agit de passer à une étape qualitativement supérieure avec une plate-forme permettant aussi bien l'utilisation de l'Internet haut débit, l'accès au multimédias ainsi que la voix, dont l'usage serait gratuit d'ici la même année. Au plan local, l'introduction du MSAN permet de dépasser, selon M. Remil, les grands centraux téléphoniques à grande capacité (plus de 10.000 lignes) pour des équipements de proximité contenant au maximum 500 lignes et desservant sur un rayon de 400 m. Cette nouveauté permettra, selon le même responsable, de réduire les déperditions, une meilleure qualité de service, ainsi que la rapidité d'intervention en cas de panne, étant donné que toute défaillance est facilement détectable. Ce projet d'envergure national et pour une enveloppe de 15 millions de dollars, est déjà en phase d'essai, dans certaines communes de la capitale et la commercialisation du produit sera probablement lancée à partir de juin prochain. Concernant Oran, les responsables d'AT ont ciblé les zones à concentration de la population et des extensions urbaines. Techniquement, AT installera dans des espaces acquis auprès de l'OPGI ou bien dans des établissements sécurisés, ces petits centraux desservant les abonnés. Au total, 4.700 lignes nouvelles seront mises en services, entrant dans le cadre d'un programme national portant sur la réalisation de 400.000 lignes dans un premier temps pour atteindre 900.000 lignes, à l'horizon 2013.