Pas une bouteille d'eau n'a été vendue ce week-end au site touristique de Lalla Setti, pas même une barbe à papa pour les enfants venus prendre un peu l'air et s'amuser dans les aires de jeux du prestigieux plateau de Lalla Setti. «C'est une honte, qu'il n'y ait pas une goutte d'eau pour nos enfants qui pleurent parce qu'ils ont soif» diront les pères de familles venus de Sidi Bel Abbès et d'Oran croyant tout trouver sur place comme annoncé par les médias depuis plus de 2 ans. Pour protester contre une décision de chef de la daïra de Tlemcen et du P.APC qui remettent en cause les décisions d'attributions de leur commerce par la voie du gré à gré, les restaurateurs et les commerçants ont fermé boutique en attendant de mieux voir car disent-ils «notre avenir est incertain sur le plateau de Lalla Setti et on fait tout pour nous déloger depuis plus de 2 mois. Tous les services sont en train de passer, nous avons reçu l'hygiène, les fraudes et les contrôles des prix parce que nous refusons de nous plier à ces décisions de dernière minute. Nous avons contribué à l'avancement de ce projet et à l'ouverture de cette aire de jeux et de détente. Et surtout nous avons investi des sommes considérables dans ces commerces». Ce sont les informations qui nous ont été fournies auprès de commerçants et de restaurateurs contactés sur place qui exhibent des décisions de justice leur donnant plein droit de jouir de leurs baux de location puisque l'administration des biens de l'Etat s'est expropriée pour l'utilité publique un terrain de plus de 8 ha et que l'APC de Tlemcen a apprêté des commerces sur ces terrains qu'elle a attribués contre des baux de location renouvelables en date du 24 juin 2009. «L'opacité avec laquelle nous sommes sommés de rendre les baux de location et de quitter les lieux nous intrigue. Il y a anguille sous roche. Nous payons nos droits, nos impôts et nous avons même payé l'installation de différentes opérations de viabilisation, pourquoi devrons nous quitter nos commerces? S'il y a mal donne qu'ils nous expliquent et nous sommes prêts à rediscuter nos contrats» nous diront les propriétaires venus nous voir, les mines renfrognées devant de telles pratiques de l'administration locale. Il est clair que le commerce juteux donne des idées à certains cupides qui voudraient bien reprendre ces affaires qui marchent bien sur le plateau de Lalla Setti. C'est ce que nous signalent ces propriétaires qui sont prêts à commettre l'irréparable pour garder leurs entreprises. Les protestataires n'arrivent toujours pas à admettre l'omnipotence de l'administration censée, justement aider les citoyens qui se sont engagés, alors que le plateau de Lalla Setti était encore désert, à promouvoir l'aire de détente et en faire une zone touristique. Ils sentent, bien entendu, la présence d'un groupe qui tentera de jeter ses tentacules sur tout ce qui bouge sur le plateau de Lalla Setti au grand dam, de ceux qui considèrent qu'on se joue impunément de leur propre sort.