La Déclaration d'Oran, adoptée au terme de la 1re Conférence ministérielle sur l'Environnement et les Energies renouvelables, constitue «un engagement des pays du pourtour méditerranéen pour lutter ensemble contre les effets du réchauffement climatique», a indiqué, avant-hier soir, la ministre espagnole de l'Environnement, Helena Espinosa Mangana, lors d'une conférence de presse animée conjointement avec son homologue algérien Cherif Rahmani, avec lequel elle partage la présidence de cette conférence. Helena Espinosa Mangana a estimé que le «consensus dégagé lors de cette première conférence ministérielle sur l'Environnement» était «un premier pas vers l'avenir». La ministre espagnole a mis ainsi l'accent sur le fait que la rencontre d'Oran est un pas positif qui a permis d'atteindre un consensus sur la coopération sur le terrain pour faire face aux questions environnementales communes, tout en signalant l'engagement de toutes les parties à respecter cette Déclaration. M.Cherif Rahmani a abordé, pour sa part, les résultats auxquels a abouti la conférence ministérielle qui a adopté la Déclaration d'Oran portant sur la mise en place de mécanismes de coopération entre les pays du dialogue 5+5, à l'instar de la création d'un Observatoire méditerranéen de développement durable, basé à Oran, le plan climatique et l'élaboration d'une politique d'aménagement des zones précaires dans la Méditerranée occidentale. En effet, selon la déclaration finale, les pays de la Méditerranée occidentale, réunis à Oran dans le cadre du Dialogue «5+5», se sont engagés en faveur d'un plan global de lutte contre les effets de la dégradation de l'environnement et du réchauffement climatique dans la région. Cette réunion qui a regroupé les ministres de l'Environnement d'Algérie, de France, d'Espagne, d'Italie, du Portugal, de la Libye, du Maroc, de la Tunisie et de la Mauritanie, et en l'absence de Malte, «a permis de rapprocher les visions». «Les ministres des pays membres des «5+5» se sont engagés à oeuvrer ensemble pour un plan global en faveur de la Méditerranée», a ainsi affirmé au cours de cette conférence de presse notre ministre de l'Environnement Chérif Rahmani. «Il faut une vision commune, un plan commun pour lutter contre le réchauffement climatique», a-t-il soutenu. Un objectif que partagent tous les pays membres du Dialogue des 5+5, tel que le souligne la Déclaration d'Oran, qui préconise notamment un partenariat «efficace» entre les opérateurs des secteurs de l'énergie pour la création d'un système d'alerte précoce à la pollution afin de protéger le milieu marin. Les ministres de l'Environnement du Dialogue des 5+5 jugent également indispensable de faire de l'adaptation au changement climatique, une de leurs priorités dans les initiatives de développement de la région, en soulignant la nécessité d'élaborer des programmes destinés à renforcer les capacités des pays de la région les plus vulnérables à s'adapter au changement climatique, selon le document final. Concernant les énergies renouvelables, les ministres ont plaidé en faveur d'un transfert vers les pays du sud de la Méditerranée, de technologies propres, de savoir-faire et d'expertise qui doit «impérativement accompagner» les actions de partenariat dans ces domaines. Abordant le volet relatif aux risques environnementaux, M. Cherif Rahmani a indiqué, par ailleurs, que l'Algérie a réussi à réduire le volume des pertes économiques causées par ces risques environnementaux de 2,5 milliards de dollars US, de 2002 à ce jour. Un résultat, a précisé le ministre, réalisé grâce aux mesures prises par les autorités. En associant les associations et les instances spécialisées, les pertes économiques causées par des risques environnementaux ont été réduites de 7,5 milliards de dollars US, en 2002 et à 5 milliards actuellement, a-t-il indiqué.