L'exploit n'a pas eu lieu pour l'ASMO face à une équipe du MCS qui a gagné son billet pour l'élite sans pour autant fournir un grand match. Lors de cette finale tant attendue, ni le leader saïdi, ni encore moins son dauphin oranais n'ont répondu à l'attente ou confirmé leurs positions respectives. En première période, le MCS, évoluant avec prudence, n'a pas joué avec tous ses atouts offensifs de peur des contres adverses, ce qui explique peut-être son infériorité numérique flagrante en phase d'attaque. Mais c'était là une belle opportunité pour les asémistes qui n'avaient pourtant rien à perdre. De nombreux observateurs estiment que l'ASMO a raté le coche en première mi-temps devant une formation du Mouloudia où seul Cheraitia a tiré son épingle du jeu. D'ailleurs, Benmessaoud, lors des rares incursions, a failli donner l'avantage aux visiteurs n'était-ce le sauvetage d'un défenseur mouloudéen (29'). A la reprise, on enregistra beaucoup d'engagement mais sans aucun enchaînement de part et d'autre. Haddou obligea le keeper Chouih à étaler toute sa classe pour sauver sa cage. Il aura fallu attendre la 67' pour voir Cheraitia, au milieu de trois défenseurs, libérer les siens en plaçant un tir meurtrier en pleine lucarne qui fit réagir le public. Sur le terrain, les Oranais, après l'incorporation de Amer Yahia aux avant-postes, tentèrent un dernier forcing mais c'était trop limité et insuffisant pour tromper la défense du MCS bien regroupée devant Chouih. Au fil des minutes, la nervosité gagna le camp asémiste d'où ces ratages dans la construction et la transmission rapide aux attaquants, ce qui permit aux Saïdis de se regrouper assez rapidement même si Bouraba rata une belle occasion de niveler la marque (87'). La fin de la rencontre fut bien gérée par les Mouloudéens grâce à leur expérience et le flair de leur entraîneur Hammouche qui commença à incorporer ses remplaçants, une manière de tempérer l'ardeur des Oranais dans les derniers instants du match. En somme, le MCS, au vu de son parcours depuis le début de saison, mérite amplement le titre. Quant à l'ASMO, elle ne devra s'en prendre qu'à elle-même pour avoir raté un dernier virage qui semblait bien négociable si l'on se réfère à la physionomie de ce derby qui, il faut le dire, n'a pas du tout tenu ses promesses.