Une peine de 20 années de réclusion par contumace a été prononcée, hier, par le tribunal criminel contre l'un des trois mis en cause, un repris de justice notoirement connu, M.A. en l'occurrence, dans une affaire de vol de véhicule. Deux autres accusés, B.A., âgé de 24 ans, et M.D., 20 ans, reconnus coupables des griefs retenus contre eux, ont été condamnés chacun à 7 ans d'emprisonnement. La genèse remonte à l'après-midi du 29 juin de l'année écoulée et a eu pour cadre le tronçon routier reliant la ville de Mostaganem à celle d'Oran. Selon les faits consignés sur l'arrêt de renvoi, B.A. et M.D. ont usé d'un subterfuge pour obliger un usager de cette route à immobiliser son véhicule, une Peugeot 206. Les assaillants, armés de coutelas, se sont alors rués sur leur victime et l'ont grièvement blessée avant de prendre la fuite à bord de sa voiture. Le malheureux automobiliste s'est rapproché des éléments de la brigade de gendarmerie de Sidi El-Bachir, territorialement compétente au lieu du crime, pour signaler le vol avec violence. Entre-temps, les deux malfaiteurs ont pris contact avec un garagiste, M.A. (en fuite), établi dans la localité de Haï Nedjma (ex-Chteïbo), pour lui confier le véhicule volé. Ce dernier l'a fourgué contre la somme dérisoire de 15 millions de centimes à une tierce personne demeurant dans la daïra d'Arzew. C'est dans cette ville que les enquêteurs de la gendarmerie ont repéré la Peugeot 206 et ont également interpellé l'un des auteurs du vol, B.A., qui a reconnu les faits et a dénoncé ses complices. Hier, en se relayant à la barre, les deux accusés ont réfuté en bloc les griefs en se contredisant dans leurs déclarations par rapport à celles qu'ils ont formulées lors des différentes étapes de l'enquête judiciaire. Le représentant du ministère public a mis en exergue la gravité des faits avant de conclure son réquisitoire en requérant une peine de 20 ans de réclusion criminelle pour chacun d'eux. La défense a axé sa plaidoirie sur le bénéfice des circonstances atténuantes.