C'est dans une ambiance des plus conviviales que s'est déroulée mardi dernier à l'institut national spécialisé de la formation professionnelle (artisanat traditionnel/hôtellerie et tourisme) d'Imama, dirigé par M. Miloud Hakoun, la cérémonie de sortie de la première promotion de techniciens relevant de la section hôtellerie option cuisine baptisée: «Les jeunes pionniers du 8è Art». Cette vague compte 26 commis cuisiniers (dont 3 jeunes filles) originaires des wilayas de Mostaganem, El Bayadh, Aïn Defla, Sidi Bel-Abbès, outre Tlemcen. D'un niveau universitaire ou accessoirement secondaire, ces stagiaires avaient subi un examen (test psychotechnique) d'entrée à l'INSFP/HT avant de suivre une formation de 2 ans au sein dudit institut. Au programme 6 modules pédagogiques, à savoir: technologie professionnelle en matière de cuisine (coéf.3), travaux pratiques (idem), hygiène alimentaire (coéf.1), alimentation (id), étude et composition de menu (idem) et hygiène et sécurité (idem). Au titre de la 2è année, il faut ajouter 3 autres modules afférents à la législation hôtelière, la gestion de cuisine et la correspondance professionnelle. En outre, il est dispensé un enseignement général en matière de langues (anglais et français) et d'informatique (Internet). Le jeudi après-midi est toujours consacré à l'entretien de la cuisine et l'évaluation des activités pédagogiques et pratiques de la semaine. Et pour cause. «Je rentre dans une cuisine propre et j'en sors en la laissant propre», telle est la devise d'un cuisinier qui se respecte, nous fera remarquer l'encadreur. Chose que nous avons constaté de visu lors de notre visite de l'atelier de formation. «On dispose d'un matériel de haut standing grâce à la DFP», nous confiera, non sans fierté, M. Abdelhakim Chaïbdraâ, professeur technique chargé de la formation qui a tenu à nous préciser que la section hôtellerie de l'INSFP d'Imama n'a rien à envier aux écoles spécialisées de Bousaâda et Tizi Ouzou. Il faut signaler au passage l'existence d'une école d'arts culinaires (relevant du MT) au sein du Mechouar. Des sorties pédagogiques ont été organisées par ce vieux routier de l'hôtellerie et du tourisme, à l'hôtel «Bel Air» d'Aïn Temouchent, à l'INSFP de la même ville, à la pêcherie de Beni-Saf, à l'Orolait de Abou Tachfine, à la cuisine de l'université (DOU), à l'Odéon, chez Michel, au CHU Dr Tidjani Damerdji, à la protection civile, au Sheraton d'Oran, à la station thermale de Hammam Bou-Hadjar où les stagiaires ont eu à découvrir une cuisine spécifique (diététique), selon notre interlocuteur. Dans ce cadre et pour permettre aux futurs cuistots de tâter la réalité du terrain, des stages pratiques dits d'immersion (avec une rotation de 3 semaines pour chaque stagiaire) ont été programmés par la direction des études dans certaines structures hôtelières précitées, notamment celles se prévalant d'un service intense En guise d'hospitalité et pour «faire valoir» leur savoir-faire (gastronomique) et leur savoir être (protocolaire), les cordons bleus en herbe, arborant une tenue blanche immaculée «frappée» de la spécialité, ont pour la circonstance offert à leurs hôtes un menu succulent en deux temps (plats puis gâteaux). Certains récipiendaires frais émoulus de l'INSFP (une quinzaine) ont eu de la chance puisqu'ils ont déjà trouvé embauche dans des établissements hôteliers ou chez des restaurateurs privés à partir de cette saison estivale. Il convient de souligner que l'atelier de formation (cuisine) a reçu la visite de plusieurs délégations étrangères, de ministres (Culture, Formation professionnelle), de diplomates (ambassadeur de Suisse), d'après le Livre d'Or de la section hôtellerie. A ce titre, M. Abdelhakim Chaïbdraâ espère que cette première promotion sera sollicitée par les services compétents, en l'occurrence l'EGTT ou la direction du Tourisme à l'occasion de la manifestation culturelle islamique de 2011. A propos, à quand un festival des arts culinaires à Tlemcen à l'instar de celui de Fès ?