La FAF peine à annoncer le nom du nouvel entraîneur de l'équipe nationale tant les séquelles et les remontrances de la démission de Saâdane sont énormes. La FAF ne semble pas encore bénéficier du feu vert des pouvoirs publics afin d'annoncer officiellement le nom du futur entraîneur, gardé secret par ceux qui ont poussé Saâdane à la démission et qui l'attendaient au tournant. Un texte du ministère de la Jeunesse et des Sports, datant de l'époque de Yahia Guidoum, fixe le salaire de l'entraîneur étranger à 10 000 euros, ce qui avait amené la FAF à l'époque d'engager Jean-Michel Cavalli et d'abandonner la piste d'autres techniciens qui avaient exigé un salaire dépassant le montant fixé. Aujourd'hui, le même problème se pose au niveau de la FAF, bien que celle-ci affiche une bonne santé financière grâce aux sponsors mais aussi à l'argent dégagé par l'Etat pour la prise en charge de l'équipe nationale et du football d'élite. Les pouvoirs publics reprochent à la Fédération d'avoir accepté avec célérité la démission de Saâdane et de vouloir effacer d'un trait tout ce qui a été réalisé par celui qui est considéré comme le meilleur entraîneur actuel en Algérie et confier cet héritage à un technicien étranger. Aussi, les pouvoirs publics ont une mauvaise vue sur les techniciens étrangers qui avaient mené l'équipe nationale à la déroute, notamment les deux Belges engagés au temps de Raouraoua. Hasard ou concours de circonstances, ces deux entraîneurs avaient succédé à Rabah Madjer puis Rabah Saâdane dont les résultats étaient meilleurs. Le même scénario a tendance à se reproduire aujourd'hui. Pis encore, même ceux qui sont proches du président de la FAF lui reprochent de n'avoir rien fait pour retenir Saâdane. Craignant que le même scénario ne se reproduise avec l'engagement d'un technicien étranger, les pouvoirs publics souhaitent qu'un Algérien succède à Saâdane. C'est ainsi que le nom de Madjer est avancé, ce qui n'est pas pour plaire au président de la FAF qui n'entretient pas de bonnes relations avec cet ancien joueur dont la talonnade est devenue une marque mondiale déposée. C'est dire que les «tractations» sont très serrées quant à l'engagement d'un coach étranger. Benchikha songe à démissionner Au cas où le coach étranger tant souhaité par la FAF ne sera pas désigné avant le match République centrafricaine-Algérie (10 octobre à Bangui), le ministère de la Jeunesse et des Sports a demandé à Benchikha d'assurer la mission de coacher l'équipe nationale. Ce dernier se voit ainsi obligé d'assurer cette mission, mais il reste «déçu» par l'attitude de la FAF, a-t-on révélé auprès du staff technique de l'équipe nationale A' que dirige Benchikha. Ce dernier devait intégrer le staff technique de Saâdane juste après la Coupe du monde. Il se voyait, selon les promesses de la FAF, le plus indiqué pour succéder à Saâdane après la démission de ce dernier. Or, la réalité est tout autre dans la mesure où la FAF demeure convaincue de la venue d'un technicien étranger, ce qui a amené Benchikha à songer à se retirer définitivement après le match du 10 octobre au cas où il serait désigné d'office pour cette mission, révèle-t-on. Benchikha, qui a des contacts à l'étranger, ne semblerait plus intéressé par le challenge du championnat d'Afrique des nations dont la deuxième édition est prévue au Soudan en 2011. Selon des indiscrétions auprès du staff technique de l'équipe A', Benchikha envisagerait de se retirer en raison d'un manque de confiance».