Trois pêcheurs originaires de Constantine, piégés sur un rocher non loin de la plage de Oued Saboune, à une vingtaine de kilomètres à l'Est de Skikda, n'ont dû leur salut qu'à l'intervention des éléments du Groupement territorial des gardes-côtes (GTGC) de Skikda. Cela s'est passé durant la journée de mardi, lorsque les gardes-côtes ont été informés des risques encourus par trois pêcheurs qui avaient investi le rocher du lieudit «Aâch Leghrab», la veille au soir, pour une partie de pêche. Ces derniers y passeront toute la nuit, vaquant à leur passion, ne se doutant guère que la partie de plaisir allait tourner au cauchemar lorsque, dans la matinée, ils se retrouvèrent pris au piège au beau milieu d'un autre décor, celui d'un îlot assiégé de toutes parts par de grosses vagues d'une hauteur de 2,50 mètres, complètement isolés. Aussitôt avisée, la Protection civile dépêcha sans tarder ses éléments pour aller secourir, à partir de la terre ferme, les pêcheurs en difficulté tandis que le groupement des gardes-côtes de Skikda a mobilisé pour sa part la vedette de sauvetage 231 et deux semi-rigides, le 54/4 et le 54/5, pour tenter de secourir les infortunés par mer. Malheureusement, la partie s'annonçait plus compliquée qu'il n'y paraissait car, l'arrivée sur les lieux a permis aux gardes-côtes d'apprécier le degré de risques liés à une éventuelle tentative de joindre les pêcheurs. Face à la situation caractérisée par une mer fortement agitée et au milieu d'une zone rocheuse, toute opération de sauvetage s'avérait périlleuse et relevait de l'impossible. A terre, les éléments de la Protection civile n'eurent pas plus de chance car l'état des lieux interdisait formellement toute initiative de secours. Toutes les éventualités ont été étudiées, y compris celle d'attendre une accalmie de la houle, qui a été repoussée face au manque de temps, et les pêcheurs qui étaient confiants au départ montraient au fil du temps des signes d'impatience bien qu'ils fussent en permanence en communication avec les secouristes et que des vivres leur aient été balancés. Il ne subsistait plus qu'une seule issue qui s'offrait aux sauveteurs pour évacuer les «naufragés», la voie aérienne. Un hélicoptère mobilisé par l'ANP ralliera Oued Saboun à 17 heures. Il se chargera de hisser à son bord les trois pêcheurs dans une opération qui n'a duré pas plus de 15 minutes. Les trois rescapés dont l'âge varie entre 35 et 36 ans, parmi lesquels un pompier, seront transférés sains et saufs vers la base navale de Jijel où ils ont été pris en charge. Fermement convaincus qu'ils revenaient de loin, ils ne tarissaient pas d'éloges sur les gardes-côtes qui n'ont pas lésiné sur les moyens pour les éloigner du spectre de la mort qui planait sur leurs têtes. Le commandant du GTGC de Skikda ne cachait pas sa satisfaction de la tournure heureuse de l'évènement: «Nous sommes disposés en permanence à apporter aide et assistance aux personnes en danger par la mise à contribution de notre savoir-faire et de nos capacités humaines et matérielles.»
