En attendant que l'assemblée populaire (APW) «libère» l'enveloppe financière prélevée sur son budget primitif et destinée à la prise en charge du transport scolaire au niveau de la wilaya de Constantine, l'APC d'El Khroub a décidé, pour ce qui la concerne, de parer aux premières dépenses sur ses fonds propres. En effet, selon le P/APC, Nacer Hamaïzia, «en attendant le déblocage de l'argent de l'APW, nous avons lancé une consultation pour la couverture en moyens de transport, afin de permettre aux élèves des régions éloignées de rejoindre leurs écoles, CEM et lycées dans de bonnes conditions». La municipalité, dit-il, a besoin de la couverture de 23 lignes pour le ramassage des élèves de ces régions éloignées, à l'instar d'El Méridj, de Aïn Nahas, Oued Hamimime, Salah Derradji, Boulechfar et la petite localité d'El Baaraouia. La couverture de ces lignes doit nécessiter la disponibilité et l'affectation de 35 à 40 bus de transport scolaire. Opération qui doit bénéficier à 4.000 élèves répartis dans ces localités, mais aussi à ceux résidant dans des douars et autres zones d'habitations éparses de la commune et, bien sûr, assez éloignés des établissements scolaires. « Le cycle des négociations avec les transporteurs, s'il est bel et bien entamé, nous n'en prévoyons cependant de les conclure que vers la fin du mois de septembre en cours, par la signature de conventions en bonne et due forme. Toutefois, il y a lieu de signaler que ces négociations ne se déroulent pas toujours comme on veut avec certains des propriétaires ou gérants de bus qui, après avoir adhéré et donné leur accord pour l'opération du transport scolaire, se désistent quelques jours à peine après le début de la desserte de la ligne qui leur a été affectée». Selon M. Hamaizia, l'opération transport scolaire a enregistré précédemment, au niveau de sa commune, trois volte-face de transporteurs qui ont jeté l'éponge, prétextant une rentabilité insuffisante de la ligne qui leur est revenue. Selon leurs dires, le nombre d'élèves à transporter y est assez réduit, parfois même dérisoire, pour leur permettre de rentrer dans leurs frais. Dans ce cadre, le maire fait savoir que les transporteurs sont payés 20 à 30 dinars par élève, somme qui peut grimper jusqu'à 50 dinars pour les zones les plus reculées, afin de tenter d'éviter ces défections qui pénaliseront les écoliers.