Colère à Mers El-Kébir suite à l'exclusion du tronçon du CW 44 desservant leur commune du projet relatif à la réhabilitation et à la modernisation de cette route, dont les travaux vont commencer dans quelques semaines. En outre, les habitants de «La Marsa» s'indignent contre «la marginalisation» de leur localité de tous les projets qui ont concerné jusqu'ici la corniche oranaise, dont celui du chemin de wilaya n°44, aussi bien en termes de développement des infrastructures routières qu'en termes d'entretien. Pour eux, «les programmes routiers dans cette partie de la wilaya ne sont conçus que sous l'angle étroit de la saison estivale. Etant les plus lésés dans le cas en question, les habitants des quartiers de Haï Ouarsenis, communément appelé «Es-Sardina», en référence à l'ancienne usine désaffectée de transformation de la sardine, et Haï Ezzohour (ex-Roseville), protestent. «Ils ont trompé nos espérances en annonçant, il y a quelques semaines, que le tronçon du CW 44 longeant nos localités a été déclassé en chemin communal dans le but d'alléger les procédures administratives, avec comme finalité d'accélérer le projet de réhabilitation de cet axe routier. Or, nous venons d'apprendre que le projet prévu par la DTP concerne uniquement le segment Aïn Khedidja-Aïn El-Turck, autrement dit le tronçon qui va du branchement RN 2/CW 44, à hauteur du rond-point de Roseville jusqu'à la bifurcation CW 45/CW 44, n'est pas concerné par ces travaux. Nous en concluons donc logiquement que l'arrêté de déclassement a été promulgué dans l'intention d'amputer l'axe desservant Mers El-Kébir du projet de la Corniche supérieure, dans une vision qui ne tient compte que du seul aspect saison estivale de la côte ouest d'Oran. Bref, Mers El-Kébir, cette localité située à mi-chemin, a été sacrifiée», remarque, dépité, le représentant d'un comité de quartier de Haï Ouarsenis. La même analyse est faite par un usager de la corniche, un taxi résidant dans le même quartier. «Pourtant, le grand panneau planté depuis toujours au niveau du giratoire de Roseville signale qu'il y a deux divisions: soit continuer tout droit sur la RN2 pour accéder à Aïn El-Turck en côtoyant le littoral, soit tourner à gauche via le CW 44 pour déboucher sur la Corniche supérieure. Logiquement donc, il fallait considérer cet endroit comme le point de départ des travaux de réhabilitation et de modernisation, d'autant que cet axe dessert de nombreuses agglomérations de la commune de Mers El-Kébir et enregistre un flux important en saison estivale. Je ne vois aucun avantage à tirer en amputant ce segment du projet, mais que des inconvénients, majeurs en plus», remarque ce transporteur. Alors que le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, avait annoncé lors de sa dernière visite à Oran que le projet de réhabilitation et de modernisation de la route reliant Mers El-Kébir à Aïn El-Turck, côté Corniche supérieure, devra être mené à bout avant l'été 2011, le chemin de wilaya CW 44, qui débouche sur la Corniche supérieure à la sortie de Mers El-Kébir côté mont, demeure toujours coupé à la circulation à cause d'un affaissement de terrain survenu au niveau de Haï Ouarsenis (ex-plateau Saint George). Rien n'a été fait pour rétablir cette situation survenue pourtant depuis près de six mois, ce qui a laissé la place aux interrogations et aux spéculations. Ce tronçon routier, long de 3,5 kilomètres, sera-t-il intégré dans le projet annoncé par Amar Ghoul ? Beaucoup d'indices veulent que la réponse soit par l'infirmative. En effet, le déclassement, il y a quelques semaines, de cet axe routier de CW en CC, qui s'étend du rond-point de Roseville au lieu dit Aïn Khédidja, point d'intersection du CW 44 avec la route montagneuse qui débouche à «Coca», est un indice probant que cette partie du CW 44 concerné par le projet de réhabilitation et réaménagement en «2 fois 2 voies» aurait été amputée. D'autre part, l'échéance prévue par le planning de ce projet contraste avec les données sur le terrain, étant donné qu'aucune démarche administrative ou juridique n'a été engagée jusqu'à présent pour l'expropriation des terrains sur lesquels il existe des constructions appartenant à des particuliers, et ce en vue de l'élargissement de la chaussée en double voie. Dans ce contexte, les habitants des quartiers de Haï Ouarsenis et de Haï Ezzohour ne comptent pas rester les bras croisés devant ce qu'ils appellent «l'exclusion et la marginalisation» de leurs agglomérations de ce projet routier par le contournement du segment routier qui dessert leurs cités. De ce fait, une lettre-pétition a été déjà mise en circulation en vue de la transmettre aux autorités locales concernées (le wali, le maire, le DTP), voire aussi le ministre de la DTP, selon les représentants des comités de quartier en question.