Les 30 malades insuffisants rénaux qui suivent un jour sur deux des séances d'hémodialyse à l'unité de la polyclinique de Haï Dhaya (Petit Lac) dépendant de l'établissement public de santé de proximité (EPSP) Ghoualem, risquent de ne plus être pris en charge par cette structure si l'activité de cette dernière est affectée par la fin de la relation de travail des sept vacataires. En effet, ces derniers composent l'essentiel du personnel de cette unité créée en avril 2006 au même titre que celle de Aïn El-Turck dans l'objectif de désengorger le service d'hémodialyse du CHU d'Oran confronté à une forte demande. Deux ambulanciers, deux techniciens en maintenance, ainsi qu'un appariteur chargé de la sécurité et de l'hygiène risquent de quitter leurs emplois avec l'expiration du contrat qui les lie à la tutelle à la fin de l'année en cours. Cette appréhension a été notamment nourrie par des rumeurs faisant état du non renouvellement des contrats ainsi que le non paiement des salaires des 65 vacataires que compte l'établissement depuis mars 2010. D'ailleurs, plusieurs de ces derniers, las d'attendre leurs dus, se sont finalement résignés et ne regagnent plus leurs postes comme c'est le cas de cette femme, agent dans un service dentaire, qui faute de revenus n'a plus les capacités financières pour débourser les frais de transport. La semaine dernière, ces 64 agents recrutés pour occuper des postes et répondre à des besoins pressants depuis plusieurs années se sont rendus à la direction de l'EPSP pour des explications. Mais ils sont restés sur leur faim étant donné qu'aucune réponse convaincante, affirment-ils, ne leur a été donnée par les responsables de l'établissement aussi bien pour leur avenir professionnel que le versement de leurs 8 mois de salaires impayés. Jeudi, c'était au tour de quelques agents du service d'hémodialyse de la polyclinique de Petit Lac, accompagnés des 7 malades qui devaient suivre leur séance, qui se sont rendus à la direction de la santé, de la population et de la réforme hospitalière pour des clarifications. Au niveau de cette direction, on leur a signifié que la question dépend de l'EPSP. Pour rappel, cette situation est devenue anachronique du fait que les intéressés ont tiré la sonnette d'alarme à plusieurs reprises et à chaque fois les promesses de la direction concernant le versement des salaires n'ont pas été honorées. Dans le même contexte, l'encadrement médical et paramédical du centre d'hémodialyse ont adressé une lettre au ministre de tutelle, dont une copie est en notre possession, pour attirer son intention sur les conséquences de cette situation négative d'autant qu'il s'agit d'une catégorie de malades très vulnérables et dont la prise en charge nécessite un suivi régulier et qu'au cas contraire le pire n'est pas à écarter. En tout état de cause, dans les rangs du personnel vacataire c'est la désillusion et leur présence dans le service ne répond qu'à des considérations humaines car il s'agit, comme nous l'a signifié un agent, de vie ou de mort d'homme et nous ne pourrons jamais les abandonner ou les prendre en otage. Mais, jusqu'à quand ?