La prochaine session criminelle, la 3ème de l'année 2010, s'ouvrira le 3 octobre, avec au menu 40 affaires enrôlées. Cette avant-dernière session ordinaire criminelle de l'année judiciaire en cours «concerne exclusivement des affaires impliquant des accusés détenus», tient à préciser le président de la cour d'Oran, Medjati Ahmed. «Cette session englobe les dossiers pendants où sont impliquées des personnes incarcérées. C'est surtout cette frange d'accusés qui va être fixée sur son sort, avoir son solde réglé comme on dit, le plus tôt possible. Cette programmation est donc faite dans une logique de célérité de traitement des affaires renvoyées devant le tribunal criminel, avec comme priorité pour les accusés privés de liberté. Elle répond aussi, auxiliairement, à un objectif d'allégement, un tant soit peu, de l'établissement pénitentiaire», explique le même chef de cour. Vu sous l'angle étroit de la «chronique judiciaire», le rôle contient cinq affaires qui sortent du lot, bien que pour la justice, l'on ne cesse de le répéter: «Toutes les affaires se valent.» Les cinq affaires en question proviennent du Pôle spécialisé, parmi lesquelles quatre dossiers ayant trait au «trafic international par groupe criminel organisé.» Il existe, par ailleurs, une dizaine d'affaires d'homicide volontaire au programme de cette session, dont la tombée du rideau est prévue pour le 28 novembre. Par ailleurs, le président de la cour d'Oran attribue en «grande partie» les résultats très satisfaisants de la célérité et de l'efficacité du traitement des affaires d'ordre criminel enregistrées au niveau de la juridiction d'Oran à la spécialisation des magistrats du criminel, dispositif mis en œuvre depuis quelques mois conformément aux directives du ministère de la Justice. Il est à noter dans ce contexte qu'au niveau du tribunal d'Oran, deux magistrats spécialisés sont consacrés à l'examen des affaires criminelles, et ce dans un objectif d'une meilleurs maîtrise des procédures et de qualité de traitement, lesquels magistrats de siège sont bien entendu de temps à autre soulagés dans l'exercice de cette charge par d'autres juges qui les suppléent de temps en temps à la chaire du président d'audience.