Le procès en appel des cadres dirigeants de la Cnan à la suite du naufrage du “Béchar” qui s'ouvrira le 14 octobre prochain est la principale affaire enrôlée lors de cette session. Une nouveauté introduite par le nouveau président de la cour d'Alger : une journée spéciale pour les affaires reportées. Elle est fixée au 24 octobre. La session criminelle du tribunal d'Alger s'ouvrira le 10 octobre prochain avec au menu pas moins de 113 affaires. Le programme arrêté au 4 novembre sera suivi d'un autre planning incessamment. Ce qui veut dire que d'autres affaires seront enrôlées pour la même session. Cette dernière s'ouvre par un lourd et important procès impliquant un groupe de 9 personnes dont 4 femmes accusées “d'homicide volontaire avec préméditation suivi de vol, possession d'arme à feu sans autorisation, falsification et dissimulation d'objets volés.” La lecture de la première partie dudit programme donne froid dans le dos. En effet, les affaires de meurtres avec préméditation et tentatives d'homicide volontaire sont très importantes. Elles se taillent la part du lion dans la première partie du planning des audiences criminelles. Vingt-quatre affaires impliquant près d'une cinquantaine de prévenus seront examinées. Les homicides avec préméditation sont le plus souvent commis par plusieurs individus et, parfois, par des membres d'une même famille dont le degré d'implication diffère. Le plus souvent, ce sont des tentatives de vols nocturnes qui tournent au drame quand les propriétaires de la maison visée surprennent en flagrant délit les cambrioleurs. Parfois, l'homicide arrive “sans intention” et survient à la suite d'une rixe ou de coups et blessures très violents (2 affaires au menu). Autres cas de violence sur lesquels devra statuer le tribunal criminel près la cour d'Alger, “les coups et blessures ayant entraîné un handicap définitif” telle la perte de l'usage d'un membre, notamment l'œil ou le bras (3 affaires). Les affaires liées à la constitution de bandes de malfaiteurs spécialisés dans des vols nocturnes et des vols qualifiés avec usage d'armes blanches ou à feu, ainsi que la dissimulation d'objets volés viennent en seconde position avec pas moins de 20 procès impliquant autant de personnes. Car, le plus souvent, les bandes sont constituées d'un minimum de trois personnes qui opèrent en groupe. Les audiences traitant des affaires du terrorisme ne sont pas en reste. Et là aussi, ce sont des membres de réseaux activant, soit à l'intérieur du pays, soit à l'étranger, quand ce n'est pas les deux à la fois qui comparaîtront devant le tribunal criminel. Certains sont détenus et d'autres sont en fuite et seront jugés par contumace. Les deux principales affaires, prévues les 26 et 28 octobre, sont celles impliquant les tristement célèbres Hassan Hattab et Abdelmalek Droukdel et leurs acolytes accusés de “constitution et adhésion à un groupe terroriste, destruction de biens publics, attentats contre des édifices publics et homicide volontaire avec préméditation.” Le programme des audiences ne précise pas si les attentats contre le Palais de gouvernement et du commissariat de Bab-Ezzouar y figurent. Par ailleurs, et comme ce fut le cas lors de la dernière session criminelle, les procès liés à l'atteinte aux mœurs et à la pudeur avec violence reviennent en force avec au menu 17 affaires dont 4 victimes mineures. Le tribunal criminel près la cour d'Alger statuera également sur des affaires liées à la drogue, falsification de documents officiels et de billets de banque, faux et usage de faux, incendie volontaire, viol, fraude fiscale et dilapidation de deniers publics.