Ils étaient plus d'une centaine de jeunes à avoir bloqué, hier, la RN 29 entre Bougara et Bouinan pour protester contre ce qu'ils considèrent comme une hogra' à leur égard de la part des responsables d'une usine de détergents turque. En effet, les utilisateurs de la route en question ont été obligés de faire un grand détour par Chébli pour aller à Blida où s'y rendre à partir des villes de Bougara, L'Arba et Meftah. Sur place, nous avons rencontré des jeunes, entre 20 et 35 ans, qui ont déclaré avoir opté pour cette action « que nous voulons pacifique » car les responsables de l'usine les auraient traités de façon cavalière' il y a de cela quelques jours. « Ils nous ont demandé d'aller nous inscrire auprès de l'agence locale de l'emploi et de revenir le lendemain munis de nos dossiers pour un recrutement au sein de l'usine. Nous étions tout heureux de pouvoir enfin trouver du travail et nous étions plusieurs dizaines à nous être présentés pour cela. Pendant trois jours, ils nous ont fait aller et venir sans résultat puis, à la fin de la semaine écoulée, ils nous ont fait pénétrer dans l'enceinte de l'usine en nous affirmant que nous allions être recrutés. Nous sommes restés ainsi trois heures à attendre mais quand ils ont appelé les noms de ceux qui allaient intégrer leur personnel, nous nous sommes rendu compte qu'ils n'habitaient pas la région et sur les 30 noms, il n'y avait que 6 de Bouinan. Nous ne demandons rien d'autre que de travailler mais les responsables de cette usine, les Algériens, ne recrutent que ceux qu'ils connaissent, en lésant ainsi les habitants de Bouinan qui restent sous employés ici malgré les promesses qui nous ont été faites ». L'un des manifestants nous affirma que sur les quelque 800 employés de l'usine de détergents, il n'y avait pas 100 originaires de Bouinan. Quand ils se sont présentés une deuxième fois à l'agence de l'emploi, on leur répondit que ce n'était pas de leurs prérogatives d'obliger les propriétaires à recruter tel ou tel demandeur d'emploi. Vers 13h, le chef de daïra et le P/APC ont été reçus par le gérant de l'usine pour trouver une solution en commun mais il paraît que les deux parties ne sont pas arrivées à s'entendre.