Voilà maintenant près d'une année que la ville de Tiaret est sans maire au plus grand désarroi de la population locale. La confirmation par la cour d'appel des peines de prison ferme prononcées à l'encontre de la majorité des membres de l'APC a littéralement décapité la plus grande commune de la wilaya, avec à la clef la suspension du mandat électoral par le wali de la wilaya. Le secrétaire général de la commune a ensuite été chargé par le premier responsable de la wilaya pour la gestion courante des affaires de l'assemblée populaire communale, assisté par des attachés au cabinet du wali, auxquels des missions d'appoint ont été fixées. La suspension du mandat électif par le chef de l'exécutif de wilaya a fait que l'hôtel de ville n'est fréquenté par presque personne avec tout ce que cela engendre comme tracas pour le quotidien «délavé» du citoyen Tiaretien. Un moment envisagé, l'abandon de l'idée de désigner un administrateur à la tête de la commune chef-lieu de wilaya avec des prérogatives élargies et la révision en cours du code communal, la mairie de Tiaret est «condamnée» à rester sans P/APC, jusqu'à la fin du mandat en cours qui expire en octobre 2012" commente un militant d'un parti politique. Du côté du cabinet du wali, l'on rejette d'un revers de la main l'idée d'une éventuelle réhabilitation des élus actuellement suspendus, ni même la désignation d'un représentant de l'Etat pour gérer l'une des plus grandes communes du pays en terme de population. Détenant le record absolu en matière de «consommation» de maires, la ville de Tiaret a connu autant de P/APC, voire bien plus, que de wali nommés à la tête de la wilaya depuis l'indépendance du pays. Et d'ici l'échéance de 2012, date à laquelle l'antique Tihert aura peut-être un maire digne de ce nom, beaucoup d'eau aura coulé sous les ponts avec une ville et une population qui ne sera certainement pas celle d'aujourd'hui.