La carence qu'a connue la composante de l'Assemblée populaire communale de Guertoufa, depuis pas moins de dix-huit mois, vient de s'estomper par l'installation de cinq nouveaux membres appelés à remplacer leurs coélus déchus. La cérémonie, présidée par le chef de daïra de Rahouia et à laquelle ont pris part les autorités locales et les représentants de la société civile, a eu lieu mercredi dernier au siège de l'APC, à sept bornes à l'ouest de Tiaret. Cette assemblée était estampillée d'un sérieux conflit depuis que les cinq élus en question avaient décidé de croiser le fer avec leur président, d'obédience RND, auquel ils exprimèrent un retrait de confiance que d'aucuns qualifiaient d'absurde. Un comportement, nous disait alors le P/APC, véhiculé par une manipulation diligentée par des personnes étrangères à l'assemblée et qui est le corollaire d'une tentative de déstabilisation motivée par la candidature, avancée comme potentielle, de M. Boualem aux dernières sénatoriales. Néanmoins, ce dernier n'a pas cédé à cette pression et, mieux encore, s'est armé d'un courage sans pareil en consentant à œuvrer davantage et confirmer tout ce dont il était capable en matière de développement. “Ma longue expérience syndicale m'a servi à savoir juger de telles pratiques et contrecarrer toutes les formes de népotisme et d'opportunisme que certains continuent à prôner au nom d'un faux patriotisme”, précisait-il. Cependant, pour revenir à l'APC de Guertoufa, elle connaît l'arrivée de cinq nouveaux membres, trois d'obédience FLN et deux du RND, qui étaient suppléants jusque-là. Quant aux élus déchus, leur radiation s'explique par une défaite judiciaire sachant qu'ils ont écopé, au terme d'un jugement définitif prononcé par un tribunal compétent près la cour de Tiaret, d'une peine de deux mois de prison avec sursis assortie de 10 000 DA d'amende à l'encontre de chacun d'eux. Selon le maire, un deuxième procès émaillé d'un grief portant usurpation de fonction est prévu pour le 2 avril prochain. Parlant de cette victoire, M. Boualem nous dira : “Le temps m'a finalement donné raison.” Fortement soutenu par la population et par les autorités locales, notamment le wali qui l'avait même primé lors d'une visite sur les lieux, le maire s'est résolu à révérer davantage sa mission et rejeter toute idée de se consacrer à un cafouillage sans issue et, surtout, sans valeur. R. SALEM