Entamée mercredi dernier, sous la bannière de l'UGTA, une grève des travailleurs de la filiale de la «Général Câbles» (ex-ENICAB) est en phase de se poursuivre encore au début de cette semaine. Rassemblés dès 5h du matin devant le portail de l'usine, les travailleurs ont paralysé l'activité d'un des plus grands ensembles industriels de la région, revendiquant avec force leur droit à «une augmentation de salaires, au dégel des promotions ainsi que le règlement des primes de panier et de la femme au foyer». Selon le délégué syndical, M. Yazid Benaïssa, «le patron espagnol, détenteur de près de 70% des parts dans cette usine, refuse d'appliquer la convention de branches qui dans son article 1 autorise des augmentations salariales au cas où l'unité serait bénéficiaire. Si l'on se réfère au chiffre d'affaires réalisé en 2008 qui est de 92 milliards de centimes, celui de l'année 2009 a été plus important, nous avons donc droit à une augmentation, qui selon les termes de la convention varie entre 13 à 20%». Pour la direction de l'unité, cette grève est jugée «illégale et sauvage», eu égard à la réunion de réconciliation tenue le 11 octobre dernier en présence d'un représentant de l'inspection du travail et à l'issue de laquelle tous les problèmes auraient été mis sur le tapis. Ce revirement de situation a poussé les responsables de la filiale de la «Générale Câbles» à déposer plainte auprès du tribunal compétent. Alertés, les travailleurs ont opté pour la même procédure et en attendant les verdicts, le bras de fer pourrait continuer cette semaine.
