Enrichi d'une multitude de nouveaux articles, le code pénal algérien a besoin de plusieurs séances d'explications afin que son application soit perçue de la même manière par tous les professionnels, à tous les niveaux et dans l'ensemble du territoire national. Et c'est ainsi que les hommes de droit, procureurs, présidents de chambres et avocats exerçant dans les sept wilayas du Centre du pays ont été conviés à assister dernièrement à une journée d'études au niveau de l'hôtel militaire de la 1ère Région militaire à Blida, animée par de hauts cadres du ministère de la Justice. Pour M. Badaoui, inspecteur général au ministère de la Justice, cette journée «a permis d'évaluer l'application des nouvelles dispositions du code pénal algérien entrées en vigueur en 2008, dont le principal objectif reste la réduction des délais dans le traitement des affaires judiciaires». Tout en rappelant que la justice doit s'adapter aux changements intervenus au sein de la société algérienne d'un côté, et dans les autres pays, d'un autre. Quant à M. Seddik Touati, conseiller auprès de la Cour suprême, l'une des nouveautés de ce code concerne la femme qui devient automatiquement tutrice des enfants en cas de divorce, tout en restant dans la maison conjugale, jusqu'à ce que l'ex-mari lui procure un autre toit. Toujours dans les affaires civiles et afin de mieux protéger la cellule familiale, la procédure de réconciliation a pris de plus en plus d'importance, et le juge en charge de ces affaires fera tout ce qui sera en son pouvoir pour éviter l'éclatement de la famille. En outre, et toujours afin de mettre la justice algérienne au diapason de la modernité, le rôle du juge a été revalorisé, tout en lui permettant de sauvegarder sa neutralité. «L'évaluation du nouveau code pénal est très encourageante, surtout lorsque nous remarquons que les affaires de justice qui trainaient auparavant plusieurs années sont traitées très rapidement», ont précisé plusieurs orateurs.