Comme attendu, la visite de travail qui a conduit le wali d'Oran au niveau des trois communes de la daïra de Boutlélis a été conclue par la prise sur-le-champ de plusieurs mesures. Ainsi, à Bouyakour, une localité de la commune de Boutlélis, M. Boudiaf a annoncé que ce bourg bénéficiera d'une enveloppe de 5 milliards de centimes pour les aménagements, notamment en matière de VRD. Auparavant, il s'est arrêté sur les chantiers des futures poissonnerie et bibliothèque de Misserghine, ainsi que sur le projet des 160 logements sociaux participatifs. Il a visité également la polyclinique de la ville, qui a été retapée à neuf et dont le fonctionnement a été amélioré, puisqu'elle dispose d'un plateau technique et d'une garde médicale en H 24. A Boutlélis, le chef de l'exécutif a effectué une halte aux chantiers de la piscine semi-olympique couverte et du complexe omnisports, deux infrastructures qui viendront combler un déficit en la matière. M. Boudiaf a, lors de ses interventions devant les responsables locaux, mis l'accent sur la nécessité de respecter les délais de livraison des projets entamés. Dans la commune de Aïn El-Kerma, il a inauguré une maison de jeunes à Aïn Tassa et a visité le nouveau siège de la commune, qui est un véritable joyau architectural. Sur place, le P/APC a fait un inventaire de certaines difficultés rencontrées par la population, à l'exemple de l'instabilité de cette dernière, notamment en zones rurales. La doléance formulée par le maire consistait à booster le logement rural en faisant bénéficier la population de l'aide étatique, et ce dans le but de la sédentariser. M. Boudiaf a décidé d'inscrire un projet global de 300 unités pour toute la commune. Par ailleurs et dans l'objectif d'organiser l'activité halieutique et d'éviter que les embarcations ne soient utilisées pour la harga, le maire a proposé la réalisation d'un abri de pêche. Cette idée a été favorablement accueillie par le wali en donnant son OK, d'autant que l'étude a été déjà réalisée. Il a eu ensuite a inspecter les deux projets des futures polyclinique et bibliothèque, deux projets qui souffrent actuellement en raison, selon un responsable communal, du manque de main-d'œuvre, à cause de l'éloignement de la localité et du manque flagrant de moyens de transport. Mais selon les déclarations du maire, la polyclinique sera livrée vers la fin janvier 2011 et le directeur de l'EPSP de Boutlélis avance qu'il mettra tous les moyens en œuvre pour qu'elle soit fonctionnelle. A chaque halte du wali et après la présentation de chaque projet, des citoyens l'approchent pour exposer leurs problèmes. C'est le cas de Misserghine, où des citoyens sont venus exposer le problème de l'agence postale, datant de l'ère coloniale et ne répondant plus aux besoins d'une population estimée à 28.000 habitants. Cette anomalie fera dire que l'une des mairies les plus anciennes du pays ne mérite pas une situation pareille. La question des logements et de l'établissement des listes des bénéficiaires a été également l'une des principales défaillances signalées par des citoyens, qui estiment que ce n'est pas tous les jours qu'on reçoit le premier responsable de la wilaya. En somme, la population locale attend beaucoup du wali afin de rattraper le retard accumulé dans la région ouest de la wilaya, toujours passée au second plan des préoccupations des responsables.