Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaissa et président en exercice du Groupe africain de la convention des nations sur la lutte contre la désertification (UNCCD), a procédé hier, à l'installation officielle du Comité consultatif africain de la convention de la lutte contre la désertification, à l'hôtel «Mouflon d'Or», à Alger. Etaient présents à cette occa-sion des représentants de l'Union africaine et le coordinateur régional de lutte contre la désertification de l'Union européenne. Tout en définissant les missions de ce comité qui consistent à faciliter la coopération entre les pays membres de cette convention et à créer une synergie entres les différents intervenants, aux niveaux local et international, les signataires ont tous plaidé pour «que la priorité soit donnée à la protection des terres arables en Afrique et que la problématique de la désertification doit être posée, en priorité par la communauté internationale » Le directeur de l'Unité régionale des Nations unies de lutte contre la désertification, Boubaker Sissi a précisé qu'à chaque fois que la désertification avance, les zones urbaines ainsi que les pays occidentaux ne pourront plus faire face à l'accélération de l'émigration. Boubaker Sissi a estimé qu'il serait mieux d'investir dans la protection des terres arables, notamment en Afrique qui engorge, par malheur, la grande partie des terres arides, au lieu de financer des opérations de lutte contre l'émigration. Pour lui, la communauté internationale est interpellée pour donner une priorité à la problématique de la désertification qui est aujourd'hui, complètement noyée dans des débats sur les changements climatiques. Enfin, les intervenants et les représentants de pays signataires de cette convention ont évoqué le projet de la grande muraille verte qui devra s'étendre, dans sa première phase, à travers 11 pays africains pour s'élargir à 19, d'ici 30 années. Les représentants de l'Union africaine présents, hier, ont souligné que la réalisation de cette future ceinture végétale doit coûter, dans sa globalité, 636 millions d'euros. Ils ont précisé que l'Union européenne contribuera avec 1,4 million d'euros, le reste sera assuré par les pays qui adhérent à ce projet avec une moyenne de 20 % du coût global du projet en question. Le ministre de l'Agriculture, Rachid Benaissa, a insisté pour dire que la prise de conscience collective est nécessaire pour asseoir une politique efficace et durable. Il a réaffirmé l'engagement de notre pays pour plus de collaboration avec les pays membres de la convention, pour lutter contre la désertification que ce soit par des projets communs ou par les échanges d'expérience. Il a souligné devant l'assistance que l'Algérie a consacré 1 milliard de dollars pour la mise en œuvre de la politique du renouveau rural, pour le prochain quinquennat. Enfin, il convient de souligner que ce comité sera présidé par l'Algérie jusqu'à la prochaine Conférence mondiale sur la lutte contre la désertification, qui se déroulera du 10 au 20 octobre 2011, en Corée du Sud.