Le SC Mécheria où quand paradoxalement le désespoir et l'espoir font bon ménage et pour cause, un club qui vient de flirter avec le forfait général, à quelques encablures du coup d'envoi de cette édition 2010-2011 et qui se trouve aujourd'hui dauphin du GC Mascara en Inter-régions Ouest. Pour cela, il faut revenir à cette prise de conscience tardive peut-être mais combien salutaire des dirigeants, entre autres les revenants Kechout (président), Abdelmoumaine (trésorier) auxquels on ajoute de nouveaux visages Mentefa, Largon Hamidi des novices certes, mais qui apportèrent beaucoup à même de colmater un tant soit peu les brèches d'un semblant de club. Un amalgame d'anciens et de nouveaux dirigeants qui se sont surpassés pour faire renaître le Sporting de ses cendres. La première mission consista en l'installation d'un staff technique qui répondrait aux données sus-indiquées. Le choix fut porté collégialement sur Atba Larbi et Azzaoui (entraîneurs) avec Belkheir Mohamed comme entraîneur des gardiens de but, les trois sont d'anciens joueurs et entraîneurs du club. C'est donc in extremis que le Sporting prit part à la compétition, sans la moindre préparation et aussi sans le moindre rond dans l'escarcelle. Atba et ses assistants se livrèrent à une vraie course contre la montre tant les signes avant-coureurs du déficit physique ne faisaient pas l'ombre d'un doute. Et, étrangement, ces derniers, loin de se montrer ridicules, tinrent le coup et vendirent cher leur peau. Le seul bémol aura été ce nul concédé à domicile face à Hennaya. Pourtant, inversement aux autres saisons, la nouvelle cuvée mechraouie est 100% joueurs du cru, un choix imposé par la situation financière du club mais qui répond surtout à une volonté manifeste à laquelle ont adhéré tous les dirigeants et entraîneurs. « Nous devons être réalistes et de cesser de recruter des joueurs qui, le plus souvent, sont en deçà des espérances, outre les sommes qu'ils demandent. Puis, à Mécheria, on peut toujours s'enorgueillir de cette sempiternelle pâte locale, il suffit simplement de la valoriser et savoir la modeler », soulignera le président Kechout. Des propos confirmatifs de ce qui se passe actuellement au sein d'une troupe juvénile qui monte en puissance. La dernière trêve a été mise à profit par le staff technique qui tente de rattraper le retard de la préparation estivale. L'on a pu remarquer, de visu, l'amélioration tant sur le plan technique que sur le plan physique au cours de la confrontation face au Nasr Es-Sénia. Aujourd'hui Kechout et consorts font face à leur ennemie jurée qu'est la situation financière jusque-là atténuée grâce à l'apport des bailleurs de fonds et quelques bienfaiteurs. Pour ce qui est des ambitions du club, Kechout se montre plutôt réservé pour le moment. « Nous sommes satisfaits du parcours réalisé et qui a dépassé nos prévisions. Nous gérons la compétition match par match sans brusquer nos troupes. Maintenant si l'opportunité d'une accession se présente, on ne vas pas dire non. Ceci dit, le chemin est encore long pour parler de ces choses-là », précisera-t-il. Des propos réalistes qui laissent entrevoir une nouvelle ère qui endiguerait peut-être l'esprit de précipitation qui caractérisa le Sporting et ce, à l'instar des autres clubs du pays. C'est vrai qu'avec l'allure où vont les choses (financières s'entend), Mécheria n'a pas les moyens pour faire face au professionnalisme, mais rien n'empêche de penser professionnel, telle semble la devise de Kechout and co.